Ségolène Royal a critiqué des "manœuvres d’appareil" de l’UMP pour écarter Sally Chadjaa
Ségolène Royal a dénoncé jeudi 14 juin ce qu'elle considère être des "manœuvres d'appareil" de "gros machos de l'UMP" : Jean-Pierre-Raffarin et Dominique Bussereau. Selon elle, son adversaire de droite aurait dû être au second tour des législatives.
Ségolène Royal a de quoi en vouloir à beaucoup de monde. Jeudi, elle a suggéré que le second tour des législatives a été amputé à droite de la candidate UMP, Sally Chadjaa, éliminée suite aux "manoeuvres d'appareil", qu'elle attribue aux "gros machos de l'UMP" que sont "Raffarin et Bussereau".
Sally Chadjaa est "une femme courageuse qui a été maltraitée par les gros machos de l'UMP, (le sénateur UMP de la Vienne Jean-Pierre) Raffarin et (Dominique) Bussereau (président UMP du conseil général de Charente-Maritime, ndlr), qui n'ont pas cessé de la dénigrer y compris lors de réunions publiques", a déclaré la candidate PS dans la 1ère circonscription de Charente-Maritime.
"A l'UMP ils ont dit des choses très malveillantes, notamment sur ses origines, c'est insupportable, c'est intolérable, en tant que femme je suis solidaire", a encore déclaré l'ancienne candidate à la présidentielle de 2007.
"Ils font leur petite soupe pour se servir eux-mêmes"
Ségolène Royal a salué son ancienne adversaire, qui "n'a pas suivi les injonctions de Bussereau en contestant le mot d'ordre de l'UMP", en faveur du vote pour le dissident socialiste Olivier Falorni.
"Les militants UMP ont été privés de leur candidate, du débat démocratique du deuxième tour à cause d'une manoeuvre d'appareil, a-t-elle encore déclaré. Falorni, Bussereau, Raffarin ce sont des hommes d'appareil, ils font leur petite soupe pour se servir eux-mêmes, pour servir leurs propres ambitions personnelles".
Mme Chadjaa, qui n'a pas pu se maintenir au second tour, recueillant au premier tour 19,47% des voix mais moins de 12,5% des inscrits, a appelé à voter blanc.
Reportage de Hélène Hug de France 2
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