Sarkozy sur le pouvoir d’achat : "C’est pas foutu"
"C’est pas foutu. Il n’y a pas de fatalité. Je dois montrer l’exemple en allant chercher le point de croissance" qui manque à la France, a lancé Nicolas Sarkozy à Vienne (Isère), lors d’une table ronde avec des commerçants de la région.
Celui qui promettait au printemps 2007 d’être "le président du pouvoir d’achat", était venu vanter à Vienne les mérites du projet de loi de modernisation de l’économie (LME), qui arrive en discussion à l’Assemblée nationale à partir du 27 mai.
Le chef de l’Etat a notamment rappelé que le gouvernement disposait de "trois manettes" pour doper le pouvoir d’achat : les heures supplémentaires, l’intéressement et surtout la baisse des prix par la concurrence. "Les prix dans les grandes surfaces sont plus élevés qu'ailleurs dans la communauté européenne" en raison d'un manque de concurrence entre les grandes surfaces et de leur poids sur leurs fournisseurs, a expliqué Nicolas Sarkozy, fustigeant ce "système perdant-perdant".
Bercy espère obtenir de la LME une baisse des prix de 1,6% d'ici trois ans ainsi que 0,3 point de croissance supplémentaire par an. Mais les fournisseurs craignent de se faire écraser par la grande distribution dans les négociations commerciales et les petits commerçants s’inquiètent pour leur survie, dans la perspective de la levée des restrictions à l'implantation des grandes surfaces de taille modeste.
Gilles Halais avec agences
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