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Sarkozy prêt à débloquer 150 millions d’euros pour Florange

"La France ne laissera pas tomber la sidérurgie", promet Nicolas Sarkozy, qui se dit prêt à investir 150 millions d’euros à Florange. Il fera des annonces en fin de semaine. Invité de RTL, le candidat exclut tout référendum sur la discipline budgétaire et se défend d’être le "président des riches".
Article rédigé par Gilles Halais
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Franceinfo (Franceinfo)

François Hollande voulait faire de la Moselle le lieu symbolique des "promesses non tenues" de Nicolas Sarkozy. C'est précisément sur ce dossier que le président sortant a choisi de reprendre l'initiative ce matin. Son objectif : faire repartir les
hauts-fourneaux de Florange (Moselle) "au deuxième semestre " car "la
France ne laissera pas tomber son industrie sidérurgique",
lance
Nicolas Sarkozy ce matin sur l’antenne de RTL.

Comment ? Par l’investissement. "L’Etat décide d’investir pour
donner du travail, pour moderniser le site
(…) Ce qui a du sens, c’est d’investir"
pour une meilleure "compétitivité", poursuit le candidat. Nicolas Sarkozy se dit prêt à mettre 150 millions d’euros sur la table.
"J’aurai l’occasion de faire des propositions très précises sur le
sujet dans les prochains jours",
poursuit le président sortant. Qui n’exclut
pas de devoir ferrailler avec Mittal, dans une discussion "franche et
directe"
.

Au passage, Nicolas Sarkozy tacle François Hollande et sa loi obligeant un
industriel qui se désengage d’une usine française à la céder à un repreneur :
"Je ne vois pas l’intérêt de cette proposition", affirme-t-il.

Président des riches ? "S’il y a des reproches à me faire, ce
n’est pas celui-ci. C’est un procès en sorcellerie, un procès habituel qui
permet de masquer le manque de propositions"

Interrogé sur la discipline budgétaire, le candidat de la droite exclut
de soumettre la question à référendum. "On peut parfaitement imaginer
un référendum sur l’Europe, sur la monnaie unique par exemple
(…) parce
que la question est parfaitement claire
(…) S’agissant d’un traité avec
200 ou 250 articles, je ne vois pas la question claire qu’il y aurait",

a poursuivi Nicolas Sarkozy.

Titillé enfin sur l’épisode du
Fouquet’s, au soir de son élection en mai 2007, Nicolas Sarkozy s’est défendu d’être
le "président des riches". Il
a contre-attaqué en soulignant les liens entre certains grands financiers et
François Hollande : Pierre Bergé, propriétaire du Monde et "financier
revendiqué de François Hollande",
le "richissime"
banquier Matthieu Pigasse, "mettant l’ensemble de ses moyens au service
de Dominique Strauss-Kahn d’abord puis de François Hollande".

"Est-ce que le fait de travailler dans le groupe de M. Bolloré crée un
sentiment de dépendance du candidat socialiste à l’endroit de M. Bolloré ?
",
interroge Nicolas Sarkozy, faisant allusion à la compagne de
François Hollande, Valérie Trierweiler. "La réponse est non, je ne lui
ferai pas ce procès, j’aimerais qu’on ne le fasse pas à moi ! ",

a conclu le président sortant.

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