François Hollande voulait faire de la Moselle le lieu symbolique des "promesses non tenues" de Nicolas Sarkozy. C'est précisément sur ce dossier que le président sortant a choisi de reprendre l'initiative ce matin. Son objectif : faire repartir leshauts-fourneaux de Florange (Moselle) "au deuxième semestre " car "laFrance ne laissera pas tomber son industrie sidérurgique", lanceNicolas Sarkozy ce matin sur l’antenne de RTL.Comment ? Par l’investissement. "L’Etat décide d’investir pourdonner du travail, pour moderniser le site (…) Ce qui a du sens, c’est d’investir"pour une meilleure "compétitivité", poursuit le candidat. Nicolas Sarkozy se dit prêt à mettre 150 millions d’euros sur la table."J’aurai l’occasion de faire des propositions très précises sur lesujet dans les prochains jours", poursuit le président sortant. Qui n’exclutpas de devoir ferrailler avec Mittal, dans une discussion "franche etdirecte" .Au passage, Nicolas Sarkozy tacle François Hollande et sa loi obligeant unindustriel qui se désengage d’une usine française à la céder à un repreneur :"Je ne vois pas l’intérêt de cette proposition", affirme-t-il.Président des riches ? "S’il y a des reproches à me faire, cen’est pas celui-ci. C’est un procès en sorcellerie, un procès habituel quipermet de masquer le manque de propositions"Interrogé sur la discipline budgétaire, le candidat de la droite exclutde soumettre la question à référendum. "On peut parfaitement imaginerun référendum sur l’Europe, sur la monnaie unique par exemple (…) parceque la question est parfaitement claire (…) S’agissant d’un traité avec200 ou 250 articles, je ne vois pas la question claire qu’il y aurait",a poursuivi Nicolas Sarkozy.Titillé enfin sur l’épisode duFouquet’s, au soir de son élection en mai 2007, Nicolas Sarkozy s’est défendu d’êtrele "président des riches". Ila contre-attaqué en soulignant les liens entre certains grands financiers etFrançois Hollande : Pierre Bergé, propriétaire du Monde et "financierrevendiqué de François Hollande", le "richissime"banquier Matthieu Pigasse, "mettant l’ensemble de ses moyens au servicede Dominique Strauss-Kahn d’abord puis de François Hollande". "Est-ce que le fait de travailler dans le groupe de M. Bolloré crée unsentiment de dépendance du candidat socialiste à l’endroit de M. Bolloré ?", interroge Nicolas Sarkozy, faisant allusion à la compagne deFrançois Hollande, Valérie Trierweiler. "La réponse est non, je ne luiferai pas ce procès, j’aimerais qu’on ne le fasse pas à moi ! ",a conclu le président sortant.