Sarkozy, le retour : proches, élus, adversaires, les réactions à l'UMP
Alors que Nicolas Sarkozy a fait connaître vendredi vers 16 heures sa candidature à la présidence de l'UMP, à droite les réactions se multiplient, même si cette annonce n'est pas vraiment une surprise.
► SON ENTOURAGE
Il reste "l'autorité morale, le point de repère" - Estrosi
Le député-maire UMP de Nice et proche de Nicolas Sarkozy, Christian Estrosi, salue cette annonce, bien sûr. Une décision mûrement réfléchie, dit-il : "Ca fait deux ans qu'il regarde, qu'il a pris du recul, qu'il a réfléchi, souffert aussi de voir notre pays plongé dans cette situation ". "Tout le monde ne peut pas revendiquer d'avoir la puissance et la force de rassemblement et de réforme nécessaire ", ajoute-t-il.
"Nous allons avoir la chance d’avoir un homme d’expérience" - Peltier
Guillaume Peltier, le cofondateur de la Droite Forte, l'un des courants de l'UMP, avait lancé dès le 29 août une campagne de parrainages pour la candidature de Nicolas Sarkozy. Pour lui , l'ancien chef d'Etat est le meilleur rassembleur : "La France va tellement mal qu’elle avait besoin d’un leader, d’un chef capable d’expliquer aux Français que la politique doit retrouver le chemin de l’espérance. Nous allons avoir la chance d’avoir un homme d’expérience, personne ne met de côté sa capacité à porter le destin de la France ", dit-il sur France Info.
"Pour tous ceux qui pensent que la France c'est pas fini" - NKM
Pour la députée UMP de l'Essonne, Nathalie Kociusko-Morizet, ancienne ministre de Nicolas Sarkozy et porte-parole de sa campagne présidentielle en 2012, il y avait urgence : "Sa déclaration il l'a beaucoup pesée, je vous invite à la lire, à en peser tous les mots, en particulier ce mot rassemblement accolé au mot unité, ça me semble dire tout ce qu'on a besoin en France aujourd'hui. Il veut rebatir l'opposition, pas seulement l'opposition d'ailleurs, un grand rassemblement avec tous ceux qui ont envie de changer les choses, qui pensent que la France c'est pas fini ", dit-elle.
"Un autre souffle, un nouvel élan, ça donne envie" - Wauquiez
Laurent Wauquiez, ancien ministre de Nicolas Sarkozy, qui était avec lui ce vendredi après-midi : "Ca donne envie parce que lui a envie, parce que je pense qu'il en a assez de cette image de la politique déplorable dans laquelle on est. Moi ce qui m'intéresse c'est pas un retour pour le passé, mais un retour pour tout changer. Ca donne envie. Ca fait deux ans qu'on est asphyxié, on a besoin d'autre chose, un autre souflle, un nouvel élan ", dit-il.
"C'est le jour attendu, il fait le choix de la France" - Morano
"C’est le jour attendu ", indique aussi sur France Info Nadine Morano. "Il fait le choix de la France, par rapport au confort de sa vie actuelle, et j’en suis heureuse parce que notre famille politique ne va pas bien, nous sommes décrédibilisés sur la scène internationale. Nous avons besoin d’un vrai leader qui soit entendu, écouté, qui travaille à la reconstruction de la droite et du centre avec un vrai projet ". "Il sait qu’il n’a pas le droit à l’erreur et il donnera toute son énergie pour apporter des solutions ", ajoute-t-elle.
► SES CONCURRENTS POUR LA PRESIDENCE
Deux autres candidats s'étaient déjà déclarés pour la présidence de l'UMP, Bruno Le Maire et Hervé Mariton, ils ont réagi sur leurs comptes Twitter :
.@NicolasSarkozy confirme sa candidature à la Présidence de l'#UMP : que le débat commence, nous le devons à nos militants !
— Bruno Le Maire (@BrunoLeMaire) September 19, 2014
Je suis le candidat des convictions,garant de la paix. Je serai honoré d'en débattre avec #nicolassarkozy
— Hervé Mariton (@HerveMariton) September 19, 2014
#nicolassarkozy joli texte.manque de précisions . Et dommage que l' #ump ne soit pas citée!
— Hervé Mariton (@HerveMariton) September 19, 2014
► D'AUTRES RÉACTIONS A L'UMP
Juppé le met en garde sur le respect de "primaires ouvertes"
L'ancien Premier ministre et candidat à la présidentielle, Alain Juppé, a réagi à cette candidature en assurant qu'il veillera à "l'esprit de rassemblement droite et centre" et ''l'engagement d'organiser des primaires ouvertes " pour 2017. "Je vais faire attention à deux choses, d'abord l'esprit de rassemblement droite et centre, et l'engagement d'organiser des primaires ouvertes ", a déclaré le maire de Bordeaux à des journalistes. "Pour le reste, chacun a ses idées et ses propositions ", a-t-il ajouté, estimant que la candidature de Nicolas Sarkozy "ne peut qu'enrichir le débat qui va se dérouler maintenant au sein de l'UMP ".
"Cette logique de retour n'est pas ce qu'il convient pour la France"
Rare voix dissidente à droite, sur France Info, Serge Grouard, député-maire UMP d'Orléans, ne "pense pas " que ce retour de Nicolas Sarkozy soit une bonne nouvelle. "Je le dis très franchement en tant qu'élu et homme libre, je ne le crois pas. Je ne crois pas qu’il y ait de nostalgie vis-à-vis de Nicolas Sarkozy dans notre pays, et donc pas de désir ". "Je ne crois pas à cette logique d’homme providentiel qui viendrait sauver la France ", ajoute-t-il sur France Info. "Chacun a son moment et sa période et cette logique de retour n'est pas ce qu'il convient pour la France ".
"Reconstruire l'opposition pour préparer l'avenir"
En revanche pour Guillaume Larrivé, député UMP de l'Yonne : "C’est une nouvelle extrêmement importante parce que Nicolas Sarkozy c’est le choix de l’avenir. Notre pays est dans une situation tellement préoccupante, il y a une espèce de dépression nationale et face à cela Nicolas Sarkozy a un devoir d’action, d’imagination, d’union, de reconstruction de l’opposition pour préparer l’avenir ", dit-il sur France Info.
"Nous allons enfin avoir un vrai chef qui va baliser les chemins"
"C’est la meilleure, peut-être la seule bonne nouvelle depuis longtemps, pour notre famille politique, et pour la France ", commente sur France Info Georges Fenech, député UMP du Rhône. "Nous avons enfin avoir un vrai débat politique, un vrai chef qui va baliser les chemins. Je suis convaincu que Nicolas Sarkozy va permettre de bâtir un vrai projet loin des démagogies et loin des aventures sans lendemain ", ajoute-t-il.
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