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Sarkozy entrouvre le RSA aux moins de 25 ans

Le RSA sera réservé aux jeunes qui ont travaillé au moins deux ans au cours des trois dernières années. Pas question d'un RMI-jeunes, a martelé le chef de l'Etat lors de son discours sur la jeunesse, à Avignon.

franceinfo

Radio France

Publié le 01/11/2011 23:00 Mis à jour le 07/05/2014 16:22

Temps de lecture : 2min

“Je ne laisserai personne au bord du chemin”. C'est face à un public conquis d'avance que le président de la République a dévoilé aujourd'hui les grandes lignes de son programme pour la jeunesse - la grande oubliée de la politique actuelle ? La plus touchée, sans aucun doute, par la crise économique du moment.
_ Tout, ou presque, était déjà dans les tuyaux (voir notre article). Nicolas Sarkozy s'est largement inspiré des propositions collectées dans le Livre vert par son Haut commissaire à la Solidarité, Martin Hirsch.

Seule véritable inconnue en fait : l'extension, ou non, du RSA aux jeunes. Le chef de l'Etat a tranché : le Revenu de solidarité active sera étendu aux moins de 25 ans. Mais sous conditions : le RSA sera réservé à ceux qui ont déjà travaillé, deux ans sur une période de trois ans. “Il est profondément anormal qu'un jeune qui a commencé à travailler tôt n'ait pas le droit au RSA”, a expliqué Nicolas Sarkozy. C'est “un nouveau droit social pour les jeunes travailleurs de notre pays”. Mais pas question pour autant d'en faire un RMI-jeunes...

Autre nouveauté : l'officialisation de la mise en place d'un service civique. 10.000 jeunes dès 2010, et à terme 10% d'une classe d'âge, a estimé Nicolas Sarkozy. Ce service civil sera “volontaire, facilement accessible aux jeunes et simple pour les organismes qui vont les accueillir”, a décrété le président de la République. Sans vraiment en dévoiler les contours... Une proposition de loi, déposée au Sénat, sera débattue à l'automne.

Pour le reste, le chef de l'Etat a promis de donner la “priorité absolue” aux 16-18 ans : “je n'accepte pas que des jeunes quittent l'école à 16 ans sans aucune
perspective”, a-t-il expliqué. “Nous allons mener une guerre sans merci contre le décrochage scolaire”. 100.000 de ces jeunes, selon lui, “disparaissent dans un triangle des Bermudes administratif”.

Au final, le coût du plan en faveur de la jeunesse s'élèvera, selon l'Elysée, à 500 millions d'euros., dont la moitié sera consacrée à l'extension du RSA.

Pour revoir l'allocution du chef de l'Etat :

Avec le RSA jeunes, M. Sarkozy brise un tabou à droite
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