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Sarkozy en Chine pour une réforme du système monétaire

Nicolas Sarkozy effectue une visite en Chine de deux jours. L'occasion pour le président français d'ouvrir le séminaire du G20 sur la réforme du système monétaire international. Sur le chemin du retour Nicolas Sarkozy fera une escale au Japon, touché le 11 mars par un séisme et un tsunami. Le président français rencontrera à cette occasion le Premier ministre japonais Naoto Kan et des représentants de la communauté française dans l'archipel.
Article rédigé par franceinfo
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Un pays émergent accueille une réunion du G20. Ce serait une première qui réjouit l'Elysée. Mais c'est davantage le sujet de discussion prévu qui risque de faire couler de l'encre : un séminaire de réflexion sur la mise en place d'un nouvel ordre monétaire mondial. Un sujet sensible pour les Chinois, souvent accusés de maintenir le yuan à un niveau artificiellement sous-évalué. Pékin s'est déjà braqué dans le passé, en particulier après des pressions américaines pour l'amener à infléchir sa politique.

Cette réunion qui se tiendra à Nankin, à laquelle participent la plupart des ministres des Finances des grandes économies, leurs banquiers centraux et notamment le patron du Fonds monétaire international (FMI), Dominique Strauss-Kahn, est un "événement inédit" qui "consacre le poids de la Chine dans l'économie mondiale", selon la présidence française.

Au cœur des débats, dirigés par la ministre française de l'Economie et des
Finances, Christine Lagarde, se trouve la question des flux de capitaux, cruciale pour Pékin. Comme les autres pays émergents, la Chine se dit victime d'un afflux de capitaux spéculatifs à la recherche de rendements à court terme meilleurs que dans les pays développés, malgré un contrôle strict de Pékin sur les mouvements de capitaux. Cet afflux alimente l'inflation, source d'instabilité sociale.

Autre première pour Nicolas Sarkozy : il sera le premier chef d'Etat étranger à se rendre au Japon depuis le séisme et la crise nucléaire qui a suivi la catastrophe naturelle. Objectif : "exprimer la solidarité de la France, à titre national et en tant que présidente du G20 et du G8, avec le peuple japonais dans les épreuves qu'il traverse depuis les
événements dramatiques du 11 mars", a déclaré l'Elysée dans un communiqué.

Caroline Caldier, avec agences

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