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Royal, Pécresse, Frêche et Le Pen : quarté gagnant de ce 1er tour

Quatre noms, cinq figures, sortent ragaillardis ce soir, à l'issue du dépouillement. Ségolène Royal qui survole le premier tour en Poitou-Charente. Valérie Pécresse, raillée pour sa campagne en Ile-de-France, qui devance le PS de quatre points. Georges Frêche, le grand vainqueur du bras de fer entre socialistes adoubés et dissidents en Languedoc-Roussillon, avec ses 35% et plus. Enfin, les Le Pen, père et fille, dont on disait le parti moribond, recueillant respectivement 20% et 19,1%, dans leurs régions Paca et Nord-Pas-de-Calais.

franceinfo

Radio France

Publié le 01/11/2011 23:00 Mis à jour le 02/05/2014 12:26

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Ségolène Royal a remporté son pari en Poitou-Charente, en arrivant largement en tête, avec 38,98% des suffrages, devant l'UMP de Dominique Bussereau, "malgré la dispersion des listes" à gauche. Résultats au-delà de ce que prédisaient les derniers sondages. Elle s'enorgueille aussi d'un taux d'abstention moins élevé qu'ailleurs à 49,89%. Le voilà donc en position idéale pour rebondir au niveau national, après une campagne pourtant concentrée sur sa région. Même si elle reste loin de son score du premier tour en 2004 (46,3%), qui avait marqué le début de son aventure présidentielle...

Lui fait carton plein. Georges Frêche, sorti haut la main en Languedoc-Roussillon de ce premier tour, avec un insolent résultat de 35%, devançant de 5 points le résultat national du PS et de près de 30 points celui de sa rivale, la candidate socialiste officielle Hélène Mandroux, éliminée. Il considère son score d'ailleurs comme "un désaveu cinglant" pour le PS.

On disait sa campagne en panne depuis plusieurs semaines. Valérie Pécresse devance de quatre points le PS en Ile-de-France, avec 29% des suffrages, soit plus que le résultat national de l'UMP. La tête de liste de la majorité aura cependant fort à faire au second tour, devant affronter vraisemblablement une alliance PS/Europe Écologie, sans aucune réserve de voix...

Ce premier tour, enfin, est marqué par le regain du FN, qui avoisine les 12%, et pourrait donc se maintenir dans une dizaine de régions au second tour. Surtout, la famille Le Pen crève le score dans deux régions. Pour son dernier combat électoral, Jean-Marie Le Pen recueille 20% des voix en Paca, après pourtant une période de creux (10,73% aux européennes). Et sa fille approche elle les 19% dans le Nord-Pas-de-Calais, faisant jeu égal avec l'UMP Valérie Létard. Marine Le Pen frôle même les 40% dans son fief, Hénin-Beaumont.
_ Et Jean-Marie Le Pen de pérorer : "Le FN était annoncé comme vaincu, mort, enterré par le président de la République. Il a démontré qu'il était une force nationale".