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Marlène Schiappa saisit le préfet afin de s'opposer à la campagne d'affichage pour le TGV de Robert Ménard, qu'elle juge "odieuse"

Pour appeler à la mobilisation de ses concitoyens en faveur de l'arrivée du TGV en Occitanie, la mairie de Béziers a lancé une campagne qui comprend plusieurs affiches. L'une d'elle présente une femme attachée à des rails.

Article rédigé par franceinfo
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Robert Ménard, le 18 octobre 2016, lors d'un conseil municipal à Béziers (Hérault). (SYLVAIN THOMAS / AFP)

Robert Ménard est de nouveau pointé du doigt. Le maire de Béziers s'est félicité sur Twitter d'avoir lancé une nouvelle campagne d'affichage en faveur de l'arrivée du TGV en Occitanie. Sur l'un des visuels, une jeune femme en robe blanche est représentée ligotée sur des rails avec un train à vapeur en arrière-plan. Le tout est accompagné d'un commentaire : "Avec le TGV, elle aurait moins souffert !" Le sous-entendu est clair : la jeune femme aurait été tuée plus rapidement avec un train à grande vitesse.

L'affiche a rapidement provoqué de nombreux messages d'indignation sur les réseaux sociaux. L'ancienne ministre des droits des Femmes Laurence Rossignol a notamment fait référence à un meurtre survenu en juin en Eure-et-Loir : "Elle s'appelait Emilie, elle avait 34 ans et 4 enfants. En juin 2017, son mari l'a assassinée en l'attachant sur les rails du TGV." La sénatrice PS a réclamé également des poursuites judiciaires. L'ex-ministre a annoncé porter plainte pour demander "le retrait des affiches".

"Campagne d’affichage marquée au sceau de la vulgarité"

Marlène Schiappa, secrétaire d'Etat chargée de l'Egalité entre les femmes et les hommes, a également réagi en jugeant la campagne "odieuse" et en annonçant avoir saisi le préfet pour étudier "tous les recours possibles". Le préfet de l'Hérault, Pierre Pouëssel, a également réagi par voie de communiqué en dénonçant "une campagne d’affichage marquée au sceau de la vulgarité".

Il se sert du corps de la femme pour faire passer des messages populistes et la met en scène en victime de violences.

Pierre Pouëssel, préfet de l’Hérault

"Alors qu’une femme sur trois est victime de violences au cours de sa vie, Monsieur Ménard ne mesure toujours pas la souffrance physique et psychologique qu’engendrent ces atteintes à leur intégrité", a ajouté le préfet de l'Hérault sans préciser si des mesures étaient mises en place contre cette campagne d'affichage.

Face aux nombreuses critiques, Robert Ménard a fini par se défendre dans une série de messages sur Twitter : "Les réactions outrées et paranoïaques à notre affiche en disent long sur l'ordre moral qui plombe le pays. Les mêmes auraient brûlé Johnny en 1960, Charlie Hebdo en 1970 ou Gainsbourg en 1980. Inquiétant." Il a ensuite expliqué le sens qu'il donnait à son message : "Cette image fait référence à l'univers du western."

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