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Retraites : séance-marathon suspendue. La gauche dénonce un "coup de force"

Après une longue nuit de discussions sur la réforme des retraites, le président de l'Assemblée nationale, ce matin, a suspendu la séance. Grosse colère des députés de gauche qui sont sortis de l'hémicycle, en martelant "démission" dans les couloirs du palais-Bourbon. _ Martine Aubry demande maintenant "solennellement" à Bernard Accoyer de reprendre la séance. Celui-ci ne veut pas revenir dessus, et affirme avoir "la conscience tranquille".
Article rédigé par franceinfo
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L'examen de la réforme des retraites s'était déjà achevée, un peu avant 8h00 ce matin, après avoir duré 16 heures. Mais la séance ne s'est pas terminée pour autant : ont suivi les explications de vote. 165 députés d'opposition, voulant "se battre jusqu'au bout", étaient censés s'exprimer cinq minutes chacun, en vertu de l'article 49-13 du règlement de l'Assemblée nationale

Manifestation immédiate des députés de gauche, "interdits de parole", dans les couloirs. Un spectacle inédit. Ils sont tous sortis, en appelant le président de l'Assemblée à la "démission" ! Bernard Accoyer que le député socialiste des Landes Henri Emmanuelli, voit comme un "caporal-chef".

Colère exprimée aussi sur le fil Twitter par le même , qui parle de "députés socialistes muselés" et d'"attentat à la démocratie" ou ...

Du coup, c'est Martine Aubry, la Première secrétaire du PS qui est intervenue ce matin, pour demander "solennellement" à Bernard Accoyer de reprendre la séance.

Un incident de plus...

Des socialistes déjà échaudés, quand à 7H00 ce matin, le président Accoyer leur avait signifié qu'ils avaient épuisé leur temps de parole (environ 19 heures au total sur l'ensemble du texte). Le député Gaëtan Gorce a donc posté sur Dailymotion cette interruption "guillotine".

Enfin, la tension avait atteint un summum déjà, à l'aube, lorsque la socialiste Catherine Coutelle avait accusé Éric Woerth de mensonges, dans l'affaire Bettencourt. "Vous nous avez habitués à mentir, cela semble chez vous une
seconde nature", a-t-elle déclaré.
_ S'en est suivi un échange de politesses. Le ministre aurait même traité la députée de "collabo". Propos ni confirmé, ni démenti, par le ministre du Travail, ce matin.

CQ, avec agences

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