Jean-Pierre Jouyet, un proche de Hollande, au poste stratégique de secrétaire général de l'Elysée
Le directeur général de la Caisse des dépôts et consignations va remplacer Pierre-René Lemas.
Le remaniement passe aussi par l'Elysée. Jean-Pierre Jouyet, le directeur général de la Caisse des dépôts et consignations (CDC) et président de la Banque publique d'investissement (BPI), va être nommé secrétaire général de l'Elysée. Il succède à Pierre-René Lemas, qui en a fait l'annonce mercredi 9 avril, et entrera en fonction le 16 avril, selon l'Elysée.
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"L'idée est de faire un changement qui s'inscrit dans le changement, explique François Hollande au Monde. Dès lors qu'une nouvelle équipe s'installait à Matignon, je souhaitais qu'il y ait une nouvelle équipe à l'Elysée."
Qui est Jean-Pierre Jouyet ?
Un temps secrétaire d'Etat aux Affaires européennes sous Nicolas Sarkozy, Jean-Pierre Jouyet fait partie de l'entourage immédiat de l'actuel chef de l'Etat, avec qui il a d'ailleurs fêté Noël. C'est l'un de "ses amis très proches", explique Le Monde. Une amitié également soulignée par Stéphane Le Foll, porte-parole du gouvernement, lors du compte rendu du Conseil des ministres du mercredi 9 avril.
Il a étudié avec François Hollande sur les bancs de l'ENA. Il fait partie, comme lui, de la promotion Voltaire, qui compte aussi parmi ses membres Ségolène Royal ou Dominique de Villepin.
Jean-Pierre Jouyet a également l'avantage d'être plus proche de Manuel Valls que ne l'était son prédécesseur, note Le Monde.
Pourquoi ce poste est-il stratégique ?
En général peu connu du grand public, le secrétaire général de l'Elysée bénéficie, selon la tradition, de son quart d'heure de gloire lors de l'annonce d'un nouveau gouvernement. C'est lui qui, sur le perron de l'Elysée, égrène la liste des membres de l'exécutif.
Mais en coulisses, l'homme "voit" et "sait tout", explique Le Figaro, qui le décrit comme le "plus proche collaborateur du chef de l'Etat, supervisant les fonctionnaires de la présidence". "Mi-technocrate, mi-conseiller politique, décrit Rue89, il dirige l’ensemble des conseillers ou veille sur les 'domaines réservés' du Président – la défense et les affaires étrangères –, mais l’aide aussi à élaborer sa stratégie."
Le poste constitue parfois un tremplin : Edouard Balladur, Dominique de Villepin, ou encore Claude Guéant sont passés par là. Ce dernier a même été alors surnommé le "cardinal", le "Premier ministre bis", voire le "vice-président", raconte Le Point. Un témoignage de l'importance que peut conférer la fonction.
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