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Remaniement : Laurent Fabius s'empare du commerce extérieur

Le ministre des Affaires étrangères a gagné le bras de fer qui l'opposait à celui de l'Economie, Arnaud Montebourg. Lui qui veut faire de la diplomatie économique son cheval de bataille aura donc parmi ses responsabilités le commerce extérieur. Un enjeu de pouvoir et d'image vivement critiqué.
Article rédigé par Isabelle Raymond
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (Maxppp)

Pour éviter que ne se prolonge le premier couac de son gouvernement, Manuel Valls a donc tranché ce jeudi. Et il a confié le commerce extérieur, mais aussi le tourisme à Laurent Fabius. 

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Une innovation qui ne va pas de soi. Ainsi passer sous la
houlette du Quai d'Orsay, les 700 agents du commerce extérieur en poste à
l'étranger n'en veulent pas. Notamment à cause de possibles conflits d'intérêt
selon le secrétaire général de leur principal syndicat Bernard Boidin. "Il y a à la fois des intérêts politiques et diplomatiques à défendre. Et parfois les intérêts économiques, on le voit sur la Russie, ne sont pas tout à fait les mêmes".

Le commerce au quai, une aberration?

Lui-même ancien secrétaire
d'Etat au commerce extérieur, l'UMP Pierre Lellouche pense aussi que transférer
ce portefeuille aux Affaires étrangères est une aberration : "Le commerce extérieur est tout de même intimement lié à notre industrie et à la filière agricole qui exporte. L'export c'est le bout de la chaîne. La logique c'est de l'intégrer avec la production".

Même si Laurent
Fabius récupère le commerce extérieur, les douanes, l'administration fiscale qui
en fait partie, devrait, elle, rester à Bercy car pour le coup, cela n'a rien à
voir avec la diplomatie, même économique.

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