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Régionales : Nicolas Sarkozy juge le Front national surcoté

A quatre jours du premier tour des élections régionales, Nicolas Sarkozy semble ne pas croire que la vague bleue promise se transformera en vague bleue marine. Dans les rangs des Républicains, c'est plus nuancé.
Article rédigé par Yannick Falt
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (Nicolas Sakozy, en meeting à Rouen le 30 novembre © Maxppp)

Dernier meeting ce soir pour Nicolas Sarkozy avant le premier tour des régionales dimanche. Le chef de l'opposition sera à Orléans, après avoir endossé ses habits d'ancien président à Strasbourg la semaine dernière puis ceux de premier opposant en critiquant davantage le gouvernement à Rouen lundi soir. Le patron des Républicains semble sur une ligne de crête depuis les attentats.

Nicolas Sarkozy le répète à ses interlocuteurs : "Les pronostics, c'est du pipeau... Souvenez-vous des départementales : certains sondages donnaient quatre à cinq départements pour le FN. Combien y en a-t-il au final ? Zéro." En petit comité, le chef de l'opposition se veut confiant : "Le vote caché, c'est le nôtre", explique-t-il. Le score des candidats Les Républicains serait donc sous-évalué. Et le Front national surcoté.

Mais l'explication ne convainc pas tout le monde dans le parti. "Nicolas Sarkozy sous-estime l'impact des attentats, il refuse l'idée d'un vote-réaction", regrette un membre de l'équipe dirigeante. "Mais on le voit pourtant en Provence-Alpes-Côte-d'Azur. Jusqu'au 13 novembre, on avait le sentiment de tenir. Depuis les attentats, on voit des électeurs basculer vers le FN." Le Front national, caillou dans la chaussure sarkozyste. Mais ce n'est pas le seul. "On n'a pas la partie facile", reconnaît une figure du parti. "Hommage aux victimes, unité nationale, tournant sécuritaire du gouvernement... On est cornérisé."

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