Réforme territoriale : le Languedoc-Roussillon refuse de s'unir avec Midi-Pyrénées
Les conseillers régionaux du Languedoc-Roussillon ont adopté une motion contre le projet de fusion de leur région.
Ils disent non au mariage de leur région avec Midi-Pyrénées. Les conseillers régionaux du Languedoc-Roussillon ont adopté samedi 14 juin une motion contre le projet de fusion de leur région avec Midi-Pyrénées, prévu par la nouvelle carte régionale.
Avec 65 voix pour, moins une abstention et une voix contre, les élus régionaux ont validé, à la quasi-unanimité, le texte rejetant le projet de fusion avec Midi-Pyrénées, réaffirmant leur volonté de préserver le périmètre actuel de leur région. Plusieurs décideurs qui comptent dans le territoire se sont succédé à la tribune pour soutenir la fronde des élus.
"Absorption et annexion"
Lors d'une session extraordinaire aux débats particulièrement vifs, durant trois heures, les conseillers régionaux ont, tour à tour, critiqué la méthode du gouvernement, manifesté leurs craintes que le Languedoc-Roussillon soit vidé d'une partie de sa vitalité économique ou ont mis en doute la complémentarité des deux territoires.
"A Toulouse, ils parlent d'absorption et d'annexion. Je ne peux pas accepter cette façon de nous considérer", a notamment lancé Christian Bourquin, le président (DVG) de la région Languedoc-Roussillon. "Notre démarche ne s'arrêtera pas. Je ne lâcherai rien. J'ai vu le Premier ministre, je dois voir deux ministres lundi et mardi", a-t-il prévenu.
Un manifeste contre la fusion
Quelque 3 000 personnes ont déjà signé le manifeste mis en ligne sur le site du conseil régional, intitulé Languedoc-Roussillon, notre avenir commun. Celui-ci affirme que "la réforme ne doit pas se résumer à des calculs arithmétiques et faire l'économie d'un débat de fond (...). Le Languedoc-Roussillon, dans son intégralité, a toute sa place sur la future carte de France".
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