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Réforme des institutions : Jack Lang au cœur de la polémique

Il a été le seul socialiste à voter en faveur de la révision constitutionnelle proposée par le gouvernement. Le vote de Jack Lang a été quasiment déterminant... puisque le texte a été adopté avec une seule voix de majorité. _ Amers, les socialistes contre-attaquent et reprochent à Nicolas Sarkozy, d'avoir fait passer la réforme à l'arraché, à coups de {"pressions"} et de {"menaces"}.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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  (Radio France © REUTERS / Pascal Rossignol)

C'est un hommage dont il se serait bien passé.
_ Hier soir, le Premier ministre François Fillon a félicité le "courage" de Jack Lang d'avoir voté, seul à gauche, en faveur de la réforme des institutions (dont il est co-auteur).

Un vote qui n'est pas passé inaperçu, puisque le texte a été adopté à l'arraché, avec 539 voix contre 357, soit une seule voix de majorité pour un vote où la majorité des 3/5ème était requise...
_ Ce qui explique que le socialiste soit désormais au cœur de la polémique. François Hollande, le patron des socialistes, lui demande "de tirer les conclusions de cet affranchissement de la délibération collective". Julien Dray, porte-parole du Parti socialiste, va plus loin et estime que Jack Lang "n'a plus sa place dans notre famille".

A cette seule exception, le PS a réussi à faire montre de son unité. Et pour masquer son revers, la gauche contre-attaque : "Le perdant, c'est Nicolas Sarkozy qui avait imaginé une réforme avec une
large majorité et qui se trouve aujourd'hui avec une réforme adoptée à une
voix" affirme François Hollande.
_ Pour Ségolène Royal, "c'est le renforcement du pouvoir monocratique de Nicolas Sarkozy, à coups de pressions indignes sur plusieurs députés".

"C'est la démocratie qui a gagné"

Ce qui n'a pas empêché Nicolas Sarkozy de saluer le vote du texte. "C'est la démocratie qui a gagné", a-t-il réagi depuis Dublin. "Une fois de plus, le camp du mouvement, du changement, de la modernité l'a emporté sur le camp de l'immobilisme, de la rigidité et du sectarisme".

Edulcorée par rapport à l'ambition initiale du chef de l'Etat, la réforme
lui offre une nouvelle prérogative: s'exprimer devant le Congrès.
_ Elle donne des pouvoirs supplémentaires au Parlement en matière législative et de contrôle et accorde deux nouveaux droits, fortement encadrés, aux citoyens: référendum et contestation des lois.

Céline Asselot avec agences

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