Nouvelle-Calédonie : le FLNKS "ira au troisième référendum" pour l'indépendance
Malgré une nouvelle victoire du "non", les indépendantistes estiment avoir "le vent en poupe" après leur progression dans les urnes lors du deuxième référendum.
Vers un troisième référendum. Les indépendantistes de Nouvelle-Calédonie, qui ont perdu le deuxième référendum sur l'indépendance dimanche tout en progressant en nombre de voix depuis 2018, ont déclaré jeudi 8 octobre qu'ils demanderaient un troisième scrutin.
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"Le FLNKS [Front de libération nationale kanak et socialiste] ira au troisième référendum" tel que prévu par l'accord de Nouméa (1998), a déclaré Victor Tutugoro, porte-parole du bureau politique. Dimanche, les indépendantistes ont perdu le deuxième référendum sur l'indépendance avec un score de 46,74% (contre 53,26% qui s'y sont opposés) mais ils ont enregistré une progression de plus de trois points par rapport à leur résultat du 4 novembre 2018 (43,3%).
"Il faut se mettre autour d'une table"
"Le 'oui' a le vent en poupe. C'est une grande victoire qui indique la direction que doit prendre le pays, celle donnée par l'accord de Nouméa et le sens de l'histoire", a ajouté Victor Tutugoro, estimant que le FLNKS a convaincu "au-delà de son électorat traditionnel avec des voix non kanak". Le processus de décolonisation progressif de l'accord de Nouméa, qui s'achève en 2022, prévoit qu'une troisième consultation peut être organisée à la demande d'un tiers des élus du Congrès. Cette demande ne peut toutefois intervenir qu'à partir du 4 avril 2021.
La coalition de partis de droite Les loyalistes a demandé de son côté à l'Etat d'être "proactif" dans ce dossier. Il "porte la responsabilité de tout faire pour éviter le troisième référendum", a déclaré lors d'une conférence de presse Sonia Backès, présidente de la province sud. "Il faut se mettre autour d'une table pour discuter sans préalable", a souhaité cette leader des Loyalistes.
Ces diverses déclarations interviennent à la veille de l'arrivée vendredi à Nouméa de Sébastien Lecornu, ministre des Outre-mer. Il vient "à la demande [du président] Emmanuel Macron pour appréhender les conséquences concrètes de tous les scénarios".
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