Nouvelle-Calédonie : l'enjeu économique du scrutin
Le scrutin de dimanche 4 novembre sur l'indépendance de la Nouvelle-Calédonie représente un fort enjeu économique. L'archipel dispose d'une richesse très convoitée, le nickel, mais elle est également dépendante de ses liens avec la métropole.
Dominique Annonier dirige un groupe de cavistes à Nouméa, en Nouvelle-Calédonie. C'est une des plus grandes importatrices de vin et de champagne de l'archipel. Le lien avec la France est évident, malgré 20 000 km de distance. L'ambiance est plutôt morose, car le référendum sur l'indépendance génère de l'incertitude dans les milieux économiques. Un attentisme qui dépasse les frontières de la Nouvelle-Calédonie.
Des projets qui sont reportés
"Je travaille beaucoup avec des fournisseurs australiens qui entendent parler du référendum, donc forcément ça freine et ça complique", explique Dominique Annonier. Elle est issue d'une famille caldoche, installée en Nouvelle-Calédonie depuis cinq générations. Écoles, hôpitaux, elle a vu le niveau de vie augmenter grâce à l'apport de la France et elle redoute le départ de nombreux métropolitains après l'indépendance. En attendant le référendum, "c'est des projets qui sont reportés, des croissances économiques qui sont atones, c'est des banques qui ne prêtent pas", explique David Guyenne, vice-président de la CCI de Nouvelle-Calédonie.
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