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Rachida Dati sifflée par les magistrats de l'USM

L'affaire de la convocation du vice-procureur de Nancy à la Chancellerie pour des propos contestés sur les peines plancher a valu quelques sifflets à la ministre de la Justice, au congrès de l'Union syndicale des magistrats, à Paris.
Article rédigé par franceinfo
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  (Radio France ©Radio France/ Franck Cognard)

Philippe Nativel avait été convoqué fin août au ministère de la Justice
après des propos critiques sur la loi antirécidive du 11 août 2007 instaurant des peines minimales. Des propos rapportés par la presse mais que l'intéressé conteste avoir tenus.

Interpellée cet après-midi sur cette affaire dans le cadre du congrès de l'Union syndicale des magistrats, Rachida Dati a justifié cette convocation en rappelant que "les parquets sont sous l'autorité du garde des Sceaux, c'est comme ça, c'est la loi".

La ministre a expliqué qu'en l'absence de réaction de la hiérarchie du vice-procureur de Nancy, elle avait dû prendre directement en main ce dossier et donc demander à Philippe Nativel de venir s'expliquer à Paris. Ce faisant, "j'ai souhaité renouveler ma confiance au vice-procureur", a rappelé Rachida Dati, s'attirant des sifflets de la salle.

Tout aussi houleuse a été la réaction du public à la réponse de la ministre au sujet du départ du procureur général d'Agen. En poste depuis quatorze ans, il "a souhaité partir à de nombreuses reprises. Maintenant qu'on lui propose, il ne veut plus partir" s'est étonnée la garde des Sceaux, suscitant là encore des sifflets.

Avant ces deux épidodes, le discours de la ministre n'avait entraîné que des applaudissements polis de l'assistance.

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