Rachida Dati accuse l'entourage de François Fillon de harcèlement

Lundi soir, Rachida Dati était l'invitée du Grand Journal de Canal Plus. Alors qu'elle n'a pas été investie par l'UMP aux législatives, elle s'est livré à un violent règlement de compte envers François Fillon.

Rachida Dati ne fait plus dans la dentelle. C'est au bazooka qu'elle a bombardé François Fillon hier soir sur Canal Plus.

La cible Fillon

Invitée du Grand Journal, elle a réaffirmé son intention de se présenter aux législatives à Paris. Ce sera donc en dissidente, puisque les investitures UMP ont été validées samedi en conseil national.

François Fillon a été confirmé dans la 2 ème circonscription que briguait la maire du VII ème arrondissement. "Vous savez, il a une image très lisse, il fait très bien élevé, très gentil... c'est tout le contraire!", attaque Mme Dati qui l'accuse de vouloir "se planquer" à Paris. Elle a déjà tenu des propos dans ce genre contre le premier ministre.

"Pressions sur ses proches"

Mais hier, elle change le degré et la nature de ses attaques. Elle accuse l'entourage de M.Fillon d'exercer des "pressions sur ses proches".

Elle évoque la mère de son directeur de cabinet qui "aurait été un peu rudoyée". "Cela pourrait se caractériser comme du harcèlement" déclare la députée européenne qui demande "à François Fillon et à son entourage de cesser les pressions, les déstabilisations, sur ses collaborateurs et les familles de ses collaborateurs".

Elle a également évoqué des "intrusions dans sa vie privée", faisant référence sans doute aux magazines people qui lui prêtent une histoire d'amour avec Vincent Lindon.

"Du jamais-vu"

Ce matin, Philippe Goujon président de la fédération UMP de Paris et soutien de M.Fillon, réagit pour FTV 2012.

"C'est du jamais-vu. Cela dépasse tout ce qu'on entend dans le débat politique. Ce sont des accusations personnelles, des trucs invraisemblables. Je suis scandalisé et écoeuré. Ce sont des propos de caniveaux qui doivent être traités comme tels. Il est nécessaire que l'UMP prenne des mesures", déclare le maire du XV ème arrondissement.

Celles-çi seraient d'ordre interne. Quand en octobre, Mme Dati avait déjà attaqué le premier ministre sur son pouvoir de nomination, Jean-François Copé, patron de l'UMP, n'avait pas voulu la sanctionner comme le lui demandaient certains élus parisiens.

Mais la nature des accusations de Mme Dati (harcèlement) peuvent relever du domaine judiciaire. Les deux camps ont-ils envie et intêret de porter leur querelle sur ce champ là ?