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Qui pour présider le nouveau Sénat ?

Au lendemain de la victoire de la gauche aux élections sénatoriales, l’incertitude plane sur le nom du prochain président du Sénat. Si la gauche détient la majorité absolue des sièges, l’actuel président Gérard Larcher (UMP) espère conserver son poste à la faveur d’alliances dont le Sénat a le secret.
Article rédigé par franceinfo
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Pour l’Assemblée, on parle du "perchoir" ; au Sénat, on dit «plateau» pour désigner la présidence de la haute assemblée.
Ce plateau, les Socialistes comptent bien se l’approprier après leur victoire aux élections. Quoi de plus logique ? Par avance, plusieurs dirigeants du PS redoutent les tractations et manœuvres que pourrait lancer Gérard Larcher afin de conserver son poste.
Le "hollandiste" Pierre Moscovici met en garde contre toute tentative de "tripatouillages".
_ Le porte parole du PS Benoit Hamon accuse la droite de réfléchir "selon la méthode du hold-up. Nous pensons qu'il n'y a pas de hold-up possible, nous pensons qu'il y a une logique démocratique", ajoute-t-il.
Le "hold-up" est aussi le terme utilisé par le président des sénateurs socialistes, Jean-Pierre Bel, qui sera samedi candidat au "plateau".

Bel ou Tasca ?

Si Jean-Pierre Bel semble être le candidat naturel à la présidence, la sénatrice Catherine Tasca a redit qu'elle entendait l'être également, tout en assurant qu'elle se soumettrait à la décision du groupe socialiste, qui se réunit demain.

_ D'ores et déjà, Martine Aubry appelle à "jouer collectif" pour faire élire Jean-Pierre Bel malgré son appartenance au camp Hollande, son principal rival à la primaire PS.

Larcher a ses chances… d’après la droite

Invité de France Info, Jean-Pierre Raffarin pronostique le maintien de Gérard Larcher samedi prochain ; il estime que "les socialistes vendent la peau de l'ours avant de l'avoir tué".

_ "Il n'est pas écrit que Gérard Larcher soit perdant", renchérit le chef de file des députés UMP Christian Jacob. Alain Marleix, secrétaire national de l'UMP chargé des élections, juge que, lui, les chances du sénateur des Yvelines sont "réelles".

Toutes les voix comptent pour conquérir "le plateau"

Le ministre des Relations avec le Parlement, Patrick Ollier rappelle qu’au Sénat, "Il y a des groupes charnières dont on ne sait pas à deux ou trois voix près ce qu'ils vont représenter". Le nouveau Sénat compte notamment 9 divers gauche, 9 PRG et 4 radicaux.
Quoi qu’il en soit, pour donner toutes les chances à Gérard Larcher de l’emporter samedi, la ministre des Sports, Chantal Jouanno, élue sénatrice à Paris, a annoncé qu'elle démissionnait du gouvernement "pour se consacrer à 100% au Sénat et à Paris", et afin que pas une voix ne manque à Gérard Larcher.
Chantal Jouanno n'a pas été imitée par son collègue Gérard Longuet, élu sénateur, qui reste ministre de la Défense.

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