Emplois aidés, privatisations, Les Républicains... Ce qu'il faut retenir de l'interview d'Edouard Philippe dans "Questions politiques"
Le chef du gouvernement était l'invité de franceinfo, à l'issue d'une semaine marquée par la présentation des ordonnances réformant le Code du travail.
A l'aune de cette rentrée politique, il se dit "concentré". Le Premier ministre, Edouard Philippe, était l'invité de l'émission "Questions politiques", dimanche 3 septembre, sur franceinfo et France Inter. Au cours de cet entretien de quarante-cinq minutes, le chef du gouvernement est notamment revenu sur la polémique sur la réduction des emplois aidés, sur le dossier des privatisations ou encore sur son avenir au sein des Républicains.
Sur les emplois aidés : un couac à Grenoble
Le Premier ministre a confirmé vouloir réduire le nombre de contrats aidés, qu'il qualifie de "contrats précaires subventionnés", au profit de "la formation individualisée", jugée "beaucoup plus efficace" dans la lutte contre le chômage. Il a toutefois précisé que son gouvernement avait augmenté le nombre de contrats aidés par rapport aux postes prévus par la précédente majorité pour 2017, passant de 280 000 à "310 ou 320 000".
revoir | @EPhilippePM : "Nous avons donc rajouté des contrats aidés" #QuestionsPol pic.twitter.com/iLM174hpPs
— France Inter (@franceinter) 3 septembre 2017
Edouard Philippe est revenu sur la situation des Restos du Cœur de Grenoble, dont les responsables ont affirmé ne plus pouvoir distribuer de repas chauds faute d'emploi aidé pour le cuisinier. "Ce qui arrive à Grenoble ne correspond pas aux orientations qui ont été fixées" par le gouvernement, a-t-il indiqué, soulignant que le secteur caritatif a été défini comme l'une des "priorités" dans l'attribution des contrats aidés. Des "contacts" ont été pris pour que "cette question soit réglée le plus vite possible".
Sur les privatisations : Philippe contredit Le Maire
Au lendemain de l'annonce par le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, de prochaines "privatisations" d'entreprises françaises, le chef du gouvernement a apporté un correctif sur ce point. "Des cessions de participations", et non des privatisations, interviendront "pour alimenter des fonds pour financer l'innovation et la recherche", a-t-il indiqué. C'est "la ligne du gouvernement", a-t-il martelé.
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Sur Les Républicains : "Un pacte fondateur mis à mal"
Edouard Philippe a affirmé que Les Républicains avaient décidé de "geler" sa cotisation au parti, en attendant une éventuelle exclusion. Restant vague sur un éventuel ralliement de sa part à La République en marche, il a été plus incisif sur la situation de son parti. "Je suis perplexe sur ce qui se passe chez LR depuis très longtemps, pas seulement depuis trois mois", a-t-il dit, évoquant un "pacte fondateur des droites et des centres" qui a été "mis à mal". "Il y a une ligne politique chez Les Républicains qui s'est progressivement décalée à droite", a-t-il souligné.
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