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Macron chanoine de Latran : "Un titre laïc" assure le gouvernement

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Article rédigé par Public Sénat
France Télévisions

Ce mardi, Emmanuel Macron a été fait chanoine de Latran par le pape François. Une distinction qui a suscité des interrogations chez certains sénateurs. Le Premier ministre, Édouard Philippe a également tenu à rassurer sur les intentions de l’exécutif au sujet des pensions de réversion.

La première visite d’Emmanuel Macron au Vatican et sa chaleureuse rencontre avec le pape François était au menu des questions d’actualité du Sénat. Et c’est surtout la remise, par le souverain pontife, du titre de chanoine d’honneur de la Basilique de Saint-Jean-de-Latran, qui a passablement agacé le sénateur socialiste de l’Ariège, Alain Duran. "Il ne s’agit aucunement d’une obligation institutionnelle (…) Il ne s’agit pas non plus d’une coutume traditionnelle puisque seuls cinq présidents ont pris possession de ce titre" a-t-il fait valoir. (lire notre article)

"Regardez au-dessus de vous, il y a Saint-Louis qui vous protège"

C’est la ministre auprès du ministre de l’Intérieur, Jacqueline Gourault qui a répondu au sénateur socialiste. Elle a d’abord fait valoir "un attachement profond" de l’ensemble de l’exécutif à la loi de 1905 "qu’Aristide Brillant avait conçu comme une loi de liberté". La ministre a, par la suite, tenu a précisé que le titre de chanoine du Latran, "est un titre laïc qui n’a aucune dimension spirituelle mais uniquement une signification historique et honorifique". "Tous les présidents de la République l’ont été (chanoine de Latran) même si tous n’ont pas fait le voyage pour venir le chercher" a-t-elle poursuivi.

Enfin, Jacqueline Gourault a insisté sur le fait "qu’il n’y avait pas lieu de polémiquer". "Les religions font partie de l’Histoire. D’ailleurs M. le sénateur, regardez au-dessus de vous, il y a Saint-Louis qui vous protège" a-t-elle conclu avec le sourire.

"En aucune façon, le gouvernement ne travaille sur une remise en cause des pensions de réversion" assure Édouard Philippe

En début de séance, la question du sénateur centriste Jean-Claude Luche a porté sur le délicat sujet des pensions de réversion, versées au conjoint survivant après le décès de son mari ou plus exceptionnellement de sa femme. En effet, le gouvernement souhaite réformer ce système, pour le rendre "plus juste et efficace" a promis Bruno Le Maire, la semaine dernière. "Comment allez-vous prendre en compte dans vos calculs les nouvelles formes de familles comme les couples pacsés ou les familles recomposées par exemple ?" a interrogé le sénateur. "En aucune façon, le gouvernement ne travaille sur une quelconque hypothèse de remise en cause des pensions de réversion (…) On peut jouer à se faire peur, mais il n’en est absolument pas question" a tenu a rassuré le Premier ministre.

Puis, Édouard Philippe a précisé "qu’il devait y avoir au moins 13 systèmes de pensions de réversion, lesquels sont très différents les uns des autres". Édouard Philippe a également indiqué que le sujet des pensions de réversion ferait partie d’une réforme globale des retraites prévue en 2019.  

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