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Que reste-t-il des acquis du Front populaire ?
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L'écrivain Serge Wolikow est l'invité du journal de Soir 3. L'historien compare la réunion des partis de gauche en 1936 à la division de 2016.
Huit décennies après le grand rassemblement de gauche autour du Front populaire, la cohésion semble oubliée dans les rangs de l'actuelle majorité. "1936 c'est à la fois la victoire électorale d'une gauche qui prend le pouvoir, mais aussi un mouvement social qui vient en appui (...), et ce qui en sort devient des lois", rappelle Serge Wolikow auteur de 1936 : Le monde du Front populaire. Une toile de fond historique qui est bien éloignée de la protestation actuelle face à la loi Travail.
Une expérience sociale
En 1936, la société n'était pas forcément unie derrière les partisans de la réforme sociétale, mais la gauche avait réussi à convaincre par l'union. "Le Front populaire c'est d'abord un mot d'ordre (...), la gauche a trouvé la nécessité d'associer les revendications sociales et un programme", explique l'historien. Cette expérience sociale du Front populaire a été rendue possible par l'envie de changement qui semble aujourd'hui perdue chez les militants de gauche. "Les analogies doivent être limitées, mais quand même. C'est vrai qu'il y avait un espoir", analyse Serge Wolikow.
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