Quand l’Elysée envoyait un SMS menaçant à Cécile Duflot
Pour Cécile Duflot, ça ne fait pas l’ombre d’un doute, c’est François Hollande qui est responsable de l’implosion du parti vert. La preuve ? Ce SMS qu’elle a reçu le 21 janvier 2015. Un proche conseiller du président lui écrit : "Il faut qu’on te voit d’urgence ", puis, en substance, tu rentres dans le rang ou on te tue. Pourquoi ces menaces ? Parce qu’on est alors à la veille des élections départementales et que la ministre démissionnaire a choisi de faire alliance avec le Front de gauche de Jean-Luc Mélenchon et du communiste Pierre Laurent contre le PS.
La garde rapprochée de François Hollande et de Manuel Valls lui envoient alors des messages sans ambiguïté. Jean-Marie Le Guen dénonce "la radicalisation de Duflot ". Un ami du Premier ministre accuse carrément la députée verte de "mettre en danger le pays ". Rien n’y fait, pas même ce texto menaçant venu de l’Elysée.
"Les gens n’ont pas compris que j’avais des convictions ", explique un peu bravache Cécile Duflot. Depuis, François Hollande a débauché son amie Emmanuelle Cosse, mais aussi Jean-Vincent Placé. Son groupe à l’Assemblée nationale a implosé et Cécile Duflot sait qu’elle va encore payer son franc-parler. Elle ne se fait aucune illusion, les socialistes ne lui laisseront pas sa circonscription dans le 11e arrondissement de Paris. "Dans 13 mois je serai au chômage ", annonce la députée verte sans sourciller.
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