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Quand Hollande traitait Sarkozy de "salopard"

Un livre sur les coulisses de la campagne affirme que l'actuel président ne mâchait pas ses mots à l'égard du candidat de la droite.

Article rédigé par franceinfo avec Reuters
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
François Hollande lors d'un discours à Lorient (Morbihan), le 23 avril 2012. (JEAN-SEBASTIEN EVRARD / AFP)

POLITIQUE - Après l'affaire du "sale mec", voici celle du "salopard". Laurent Binet, l'écrivain invité par le futur président à suivre la campagne électorale à ses côtés, affirme, dans un livre, que François Hollande avait fait de son combat contre Nicolas Sarkozy une affaire personnelle, au point de le traiter de "salopard" en privé. Son récit, Rien ne se passe comme prévu (Grasset) sera publié à la rentrée. Le Nouvel Observateur en publie les bonnes feuilles, jeudi 16 août .

Il s'en dégage le portrait d'un homme "sans états d'âme", "formidable machine de guerre qui était configurée de façon optimale pour atteindre son but". L'ouvrage  décrit aussi une animosité féroce de François Hollande envers Nicolas Sarkozy.

"De manière tout à fait tranquille"

Laurent Binet raconte une anecdote. Le 6 mai 2012, une fois la victoire confirmée, la compagne du président élu, Valérie Trierweiler, pose une question aux quelques personnes rassemblées : sur qui chacune d'entre elles a-t-elle "l'impression de prendre une revanche personnelle ?" "Hollande dit simplement : 'Sarkozy'".

De même, alors que pendant la campagne on a beaucoup reproché à François Hollande d'avoir dit que son principal concurrent était un "sale mec", ce qu'il a présenté comme une boutade, l'écrivain souligne qu'il allait beaucoup plus loin. "Ça m'a fait rire, parce qu'en privé il traitait régulièrement Sarkozy de 'salopard', de manière tout à fait tranquille", dit-il dans une interview au Nouvel Observateur.

Enfin, quand, lors d'une émission télévisée, Nicolas Sarkozy demande que François Hollande condamne les propos de Martine Aubry (qui l'a comparé à l'escroc américain Bernard Madoff, "qui, à ma connaissance, a 183 années de prison"), François Hollande, devant sa télévision, a lancé selon l'écrivain : "Mais ... tu les auras !"

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