"Je crains que l'initiative du président soit assez vaine", a déclaré jeudi 17 août sur franceinfo Valérie Rabault, députée PS du Tarn-et-Garonne, alors qu'Emmanuel Macron promet, d'ici la fin du mois, une "initiative politique d’ampleur" qui s'adressera à tous les partis politiques de "l'arc républicain".Le président sort ce jeudi de sa retraite estivale pour participer aux commémorations du 79e anniversaire de la libération de la ville de Bormes-les-Mimosas, une occasion protocolaire qu'il a parfois transformée en pré-rentrée politique. "Il faut que Renaissance prenne des propositions qui ne viennent pas d’elle", a estimé Valérie Rabault. Ce qu’il se passe "depuis un an ne va pas dans le sens de dire 'on essaie de trouver un consensus national pour avancer", a-t-elle regretté. "Le consensus, ça ne peut pas être les propositions de Renaissance imposées aux autres. Cela ne marche pas comme ça."Valérie Rabaultà franceinfoLa députée a pointé du doigt le fait que la proposition faite par 200 députés transpartisans sur les déserts médicaux a été rejetée par la majorité. "On ne peut pas balayer d’un revers de main une proposition signée par 200 députés des Républicains à LFI" pour favoriser celle de Renaissance. "Il faut que Renaissance prenne des propositions qui ne viennent pas d'elle", a insisté Valérie Rabault.La France est dans une "situation inédite" depuis un an, a estimé l'élue. "C’est la première fois sous la Ve République qu’il n’y a pas de majorité absolue à l’Assemblée nationale. Il faut trouver les voix et les moyens pour que ce ne soit pas cinq ans perdus pour le pays. Mais cette initiative doit revenir à ceux qui ont le plus de voix à l'Assemblée nationale, c'est-à-dire le parti Renaissance."