Parité, congé paternité, euthanasie : trois moments où François de Rugy s'est distingué pendant le débat
Le député de Loire-Atlantique, ancien d'Europe Ecologie-Les Verts, est l'un des trois "petits" candidats de la primaire à gauche. Lors du dernier débat, il est parvenu à tirer son épingle du jeu.
Exister parmi les quatre "gros" candidats que sont Manuel Valls, Arnaud Montebourg, Benoît Hamon et Vincent Peillon. C'est le défi des challengers que sont Sylvia Pinel, Jean-Luc Bennahmias et François de Rugy. Ce dernier a plutôt réussi son pari lors du troisième débat de la primaire de la gauche, qui s'est tenu jeudi 19 janvier sur France 2. Le député écologiste est parvenu à imposer ses thèmes et ses idées, que ce soit sur la légalisation de l'euthanasie, la parité en politique ou le congé parental avant la naissance. Celui qui plaide pour "une gauche crédible et moderne" espère bien créer "un sursaut" parmi "les progressistes", dimanche 22 janvier, lors du premier tour de la primaire.
Légaliser l'euthanasie : "C'est le rôle de la gauche de conquérir de nouveaux droits"
Pour le candidat écologiste, la gauche n'a pas tenu sa promesse sur la fin de vie. "Nous avons été élus en 2012 sur la promesse de nouveaux droits, de nouvelles libertés et parmi ces libertés, la liberté de choisir sa fin de vie. Cette promesse, nous ne l’avons pas tenue", a-t-il constaté. Un échec, qui selon lui, est à imputer au président de la République et au gouvernement. Lui président de la République, François de Rugy "prend un engagement clair" : que "le gouvernement soumette au Parlement un texte de loi qui légalisera l’euthanasie, l’aide active à mourir (...)."
Conscient des blocages que ce sujet peut susciter, le député de Loire-Atlantique assure que si la mesure ne peut pas passer au Parlement, il la soumettra au référendum car, dit-il, "c’est le rôle de la gauche de conquérir de nouveaux droits et de nouveaux progrès".
La parité : "Mon directeur de campagne est une femme"
Pour illustrer le problème de la parité en politique, la journaliste Léa Salamé a demandé aux six hommes candidats (Sylvia Pinel n'était donc pas concernée) s'ils avaient choisi comme directeur de campagne une femme. Après un silence de quelques secondes, un seul a pris la parole pour répondre par l'affirmative. "Oui, moi", a répondu François de Rugy. "Ah bah, il y en a", a commenté Léa Salamé. C'est en effet Véronique Massonneau, députée écologiste de la Vienne, qui assure cette fonction. "On la salue", a encore commenté le candidat, sous les applaudissements de son équipe de campagne.
Congé parental : "Oui, avant la naissance de l'enfant"
Interrogé sur le congé parental, François de Rugy a fait une proposition étonnante : un congé parental oui, mais "avant la naissance". Explication : il faut "un temps de formation car être parent, ça s'apprend".
"On ne peut pas croire qu’être parent, c’est simplement quelque chose qui se transmet de génération en génération. A une époque, on parlait d’ailleurs d'une école des parents et dans cette école des parents, je pense qu’il doit y avoir une formation aux partages des tâches", a développé le député, avant de conclure sur ces mères qui s'occupent des enfants, un frein à "l'égalité dans les entreprises".
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