Cet article date de plus de huit ans.

Emmanuel Macron refuse toujours de participer à la primaire de la gauche

L'ancien ministre de l'Economie, désormais candidat à l'élection présidentielle, l'indique dans une interview au "Journal du Dimanche".

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Emmanuel Macron, ancien ministre de l'Economie, et candidat à l'élection présidentielle, à Deauville (Calvados), le 2 décembre 2016. (CHARLY TRIBALLEAU / AFP)

Alors que le premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis, a appelé samedi Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon à participer à la primaire de la gauche, l'ancien ministre de l'Economie écarte fermement cette invitation dans l'édition datée du 4 décembre du Journal du Dimanche"Quand on prétend présider aux destinées d'un pays, on n'est pas là pour s'enfermer dans des querelles de clans", explique-t-il.

"La gauche est éliminée du second tour depuis dix-huit mois ! Il n'y en a pas un qui va au second tour ! Pas un !, déclare-t-il. Quand bien même cette primaire se passerait bien, le vainqueur n'y arriverait pas." Et Emmanuel Macron de s'agacer : "Si Arnaud Montebourg sort de la primaire, vous pensez que Valls le soutiendra ? Si Manuel Valls gagne, pensez-vous que les soutiens d'Arnaud Montebourg ou de Benoît Hamon iront derrière lui ?"

Cette primaire, c'est OK Corral !

Emmanuel Macron

au "Journal du Dimanche"

Pour lui, les primaires sont inefficaces

Emmanuel Macron estime que la primaire de 2011 n'a pas permis de "trancher" entre les lignes de François Hollande et Martine Aubry. Selon lui, le scrutin de fin janvier risque d'opposer un "futur ex-Premier ministre" et "un des ministres qu'il a exclus du gouvernement", et il pense que "cette primaire va juste scénariser un déchirement autour du bilan du quinquennat".

Pour l'ancien locataire de Bercy, une primaire est inefficace. Après les critiques sur celle de la gauche, il fustige celle de la droite. "C'est un succès en trompe-l'oeil. Les progressistes de droite et du centre, tous ceux qui ont voté pour Nathalie Kosciusko-Morizet ou Alain Juppé, ne peuvent pas se retrouver dans le programme de François Fillon", argumente-t-il.

La primaire construit des compromis d'appareil mais ne permet pas d'installer une cohérence programmatique.

Emmanuel Macron

au "Journal du Dimanche"

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.