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"Sécurité globale" : "La proposition de loi est peut-être maladroite mais ça n'enlève pas la grandeur du problème", déclare François Jolivet, député LREM

Pour le député LREM de l'Indre, les manifestations ne feront pas "changer d’avis" la majorité sur la proposition de loi sur la "sécurité globale".

Article rédigé par franceinfo
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François Jolivet, depute LREM de l'Indre, lors des questions au gouvernement à l'Assemblee nationale, le 28 juillet 2020. (SEBASTIEN MUYLAERT / MAXPPP)

Des milliers de personnes ont manifesté, samedi 28 novembre, contre la proposition de loi sur la "sécurité globale" et notamment contre l'article 24 qui pénalise la diffusion malveillante de l'image des forces de l'ordre. Des manifestations qui ont lieu dans un contexte de révélations de violences policières à Paris avec l’évacuation des réfugiés place de la République et le le producteur tabassé par la police. Des manifestations qui ne feront pas "changer d’avis" la majorité sur la proposition de loi sur la "sécurité globale" a expliqué le député LREM de l’Indre François Jolivet, sur franceinfo samedi 28 novembre.

franceinfo : Voir autant de monde dans la rue pour cette manifestation, à l'appel de syndicats, de journalistes ou encore d'ONG. Est-ce que ça peut vous faire changer d'avis ?

François Jolivet : Changer, non. Parce qu'aujourd'hui les forces de l'ordre retrouvent parfois leur image sur des sites en les mettant comme des cibles. Des policiers, des gendarmes, des douaniers disent à leurs enfants de ne pas dire le métier qui est le leur. Et je me dis qu'il y a un vrai sujet.

Ce sont pourtant bien des vidéos qui ont permis de révéler l’affaire de l’interpellation violente de Michel Zecler à Paris samedi dernier ?

Oui, ces images sont importantes, et on verra ce que dit la justice. Ces policiers seront sans doute écartés. Mais rappelez-vous l'affaire de Samuel Paty, un monsieur qui a donné 350 euros à un jeune pour qu'on lui identifie sa cible. Mais peut-être que sa cible aurait pu être diffusée par des images. C'est insupportable. L'article 24 dit que lorsqu'il y a une atteinte à l'intégrité physique et psychique ou une volonté malveillante, il faut poursuivre.

Mais certains disent aussi qu'il remet en cause les libertés publiques, et notamment la liberté de la presse ?

La proposition de loi est peut-être maladroite, mais ça n'enlève pas la grandeur du problème. Aujourd’hui encore, on voit des scènes de violence envers les forces de l’ordre, je crois qu’on s’est habitué à la violence sur les forces de l’ordre et je trouve ça insupportable. Parce que ce sont des pères et des mères de familles. Et quand on s’attaque aux forces de l’ordre, on s’attaque à la République.

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