Cet article date de plus de treize ans.

Propos racistes : le préfet Paul Girot de Langlade mis à la retraite d’office

Soupçonné d’avoir tenu des propos racistes à l’aéroport d’Orly, le préfet hors cadre s’était défendu en accusant son ministre de tutelle, Brice Hortefeux, d'avoir monté une cabale contre lui. Paul Girot de Langlade a été mis à la retraite d’office…
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Radio France © France Info)

La sanction est tombée ce matin en conseil des ministres, quelques jours après une nouvelle convocation du préfet place Beauvau, pour une explication en tête à tête avec Brice Hortefeux. Paul Girot de Langlade, 63 ans, a donc été mis à la retraite d’office.

L’affaire éclate à la mi-août, à l’aéroport d’Orly. Excédé par un contrôle de sécurité – le portique vient de sonner et on lui demande de vider ses poches, le haut fonctionnaire aurait déclaré, selon une source judiciaire : "On se croirait en Afrique (…) il n’y a que des noirs ici" .

Aussitôt, plainte est déposée et une enquête judiciaire est ouverte pour "injures publiques à caractère racial". Le préfet hors cadre est suspendu par Brice Hortefeux de sa fonction de coordonnateur local pour La Réunion des états généraux de l’Outre-mer.

"Virginité de parfait antiraciste"

Mais Paul Girot de Langlade croit voir dans cette affaire une manœuvre "orchestrée par l’actuel ministre de l’Intérieur, probablement pour faire oublier son passage au ministère de l’Immigration où il a mené une politique plus sévère que dans le passé". Dans la presse, le préfet hors cadre va jusqu’à accuser son ministre de tutelle de tenter ainsi de "se refaire à bon compte une virginité de parfait antiraciste" .

C’est cette rupture du devoir de réserve, respecté scrupuleusement par la préfectorale, qui vaut aujourd’hui à Paul Girot de Langlade sa mise à la retraite d’office. Mais par la voix de son avocat, le préfet hors cadre fait savoir qu'il va attaquer la décision du gouvernement.

Gilles Halais, avec agences

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.