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Présidentielle : François Hollande se pose en candidat

François Hollande candidat à l'élection présidentielle de 2017 ? Il accorde une longue interview au quotidien "Les Echos", ce jeudi. Entre défense de son bilan et attaque de ses adversaires, le président sortant engage, sans le dire, sa campagne.
Article rédigé par Louise Bodet
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Le Président de la République François Hollande lors d'une conférence de presse en juin 2016 © Maxppp)

Si quelqu'un en doutait encore, l'incertitude est levée : François Hollande veut en découdre à la prochaine présidentielle. Dans une interview fleuve accordée au quotidien Les Echos , ce jeudi, le chef de l'Etat coche toutes les cases d'une future candidature : la défense du bilan, le dézingage de l’adversaire, le volontarisme affiché, l’autorité revendiquée.

La présidentielle, il s’y voit et il en parle. Pour François Hollande, 2017 sera l'occasion de " faire valider les réformes qui nous semblent souhaitables en Europe" . Il "assumera" la confrontation avec le Front national. Et s'attachera à démonter le procès en "trahison" qui lui est fait : "La trahison, c'eut été de laisser le pays dans l'état où je l'ai trouvé. Je m'en expliquerai devant les Français autant que nécessaire."

François Hollande défend son bilan, et n'hésite pas à attaquer son adversaire. Le programme de la droite ? Il le trouve "brutal ", "inadapté ", "dangereux " et le qualifie de "fonds commun de mauvais placements". 

Une position d'autorité assumée

Le futur candidat rôde ses thèmes, le volontarisme en bandoulière. Au sujet de la loi Travail, il affirme qu'"elle sera votée et promulguée", si besoin à coup de 49.3, malgré l'opposition des Français à son utilisation. Sur la ZAD de Notre-Dame-Des-Landes : "Elle sera évacuée".

"Je veux" , "Je demande ", "Je décide" ... difficile de faire plus autoritaire. D’ailleurs, le pouvoir exorbitant du président sous la Ve République, François Hollande y tient. "Méfions-nous  des improvisations " en matière d'institutions, prévient-il.

Une semaine après la "Valls-hésitation" sur l’autorisation des manifestations, il veut montrer qu’il mène la danse. Et qu’il n’est pas ce président qui, selon un ministre, "ne dit jamais où il veut aller et encore moins pour quoi faire "

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