Cet article date de plus de douze ans.

Pourquoi Marine Le Pen espère parvenir au second tour avec "plus de 20%"

Marine Le Pen y croit. Dans une interview au Monde daté du vendredi 13 avril, la candidate du FN déclare espérer parvenir au second tour, se voyant "à plus de 20%" et assurant qu'il y aurait un "écart important" entre elle et Jean-Luc Mélenchon.
Article rédigé par Francetv 2012
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 3min
Marine Le Pen se voit "à plus de 20%" au premier tour. (KENZO TRIBOUILLARD / AFP)

Marine Le Pen y croit. Dans une interview au Monde daté du vendredi 13 avril, la candidate du FN déclare espérer parvenir au second tour, se voyant "à plus de 20%" et assurant qu'il y aurait un "écart important" entre elle et Jean-Luc Mélenchon.

- Parce que qu'elle devancera Mélenchon

"Oui. Je crois que ce sera beaucoup plus serré qu'on ne le dit. Je me vois à plus de 20 %." C'est par l'affirmative que Marine Le Pen a répondu à la question du Monde, daté du vendredi 13 avril, sur le fait de savoir si la candidate du Front national croyait encore au deuxième tour.

Marine Le Pen y croit donc fermement et s'imagine deuxième du premier tour de l'élection présidentielle. Devant l'un des deux favoris des sondages, Nicolas Sarkozy ou François Hollande.

Mais surtout, la présidente du Front national affirme finir devant Jean-Luc Mélenchon, avec qui elle se dispute actuellement la place de "troisième homme". "On prend le pari ?" dit-elle au quotidien du soir. Et d'assurer, sur d'elle : "Il y aura un écart important."

"Mon objectif, c'est d'arriver au second tour" mais une "amélioration du score historique" de la présidentielle de 2002 (16,8%), obtenu par son père, Jean-Marie Le Pen, serait aussi "un succès", ajoute-t-elle.

- Parce qu'elle pense être "le centre de gravité de la campagne"

Un succès qui surviendrait grâce à son programme, elle qui expliquait, dans l'émission Des paroles et des actes (#DPDA) du 11 avril, être "le centre de gravité de la campagne". "Je pense avoir été le brise-glace du conformisme", renchérit-elle au Monde.

"J'ai bien fait de la commencer tôt. Cela m'a permis de porter toute une série de thèmes qui n'auraient pas été abordés si j'avais démarré ma campagne au dernier moment, développe-t-elle. Entre Schengen, les problèmes des délocalisations, le produire français, l'euro, la laïcité, le fondamentalisme, le halal, j'ai forcé les autres à prendre position."

- Parce qu'elle estime avoir remporté "une victoire idéologique" sur l'euro

Marine Le Pen considère également avoir remporté "une victoire idéologique sur l'euro", pourtant absent de sa profession de foi. "Il fallait faire de la pédagogie sur la crise. On a fait peur aux Français sur la sortie de l'euro, mais il n'en demeure pas moins qu'une majorité d'entre eux considère l'euro comme un handicap".

En réponse à une question, la candidate du FN a également estimé que Nicolas Sarkozy jouait "quitte ou double" en empruntant, comme en 2007, des thèmes qu'elle défend elle-même. Selon elle, "il va chercher des électeurs qu'il a déjà trahis en repoussant des électeurs centristes dont il aurait peut-être besoin. C'est un sacré pari".

- Parce que la "dédiabolisation" du FN "est en partie achevée"

Autre argument avancé pour justifier la confiance qu'elle porte en sa candidature, Marine Le Pen estime que la "dédiabolisation" du Front national "est en partie achevée". "Le vote FN est aujourd'hui admis, considéré comme un autre".

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.