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Pour Laurent Wauquiez, une alliance UMP-UDI-Modem serait "une profonde erreur"

L'ancien ministre rejette l'idée d'Alain Juppé d'un rapprochement avec le centre, qui serait, selon lui, "une démission idéologique de la droite face au politiquement correct".

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le député de Haute-Loire, et ancien ministre UMP, Laurent Wauquiez, le 19 novembre 2013 au siège de l'UMP à Paris. (MEUNIER AURELIEN / SIPA)

Laurent Wauquiez, député UMP de la Haute-Loire, estime que le rapprochement avec le centre (UDI et MoDem), prôné notamment par Alain Juppé, est une "profonde erreur". dans un entretien accordé au Parisien du samedi 31 mai : "On ne répond pas à la crise d'un pays par une combine d'appareil politicien", affirme celui qui s'est déjà fait remarquer pour ses positions décalées pendant la campagne des européennes.

Alain Juppé, s'est dit favorable à un rapprochement avec les partis du centre, UDI et MoDem, pour mettre en place une "plateforme commune", au lendemain de la sévère défaite du parti de droite, qui s'est fait devancer par le Front national aux élections européennes. Pour Laurent Wauquiez, opter pour une alliande UMP-UDI-Modem n'esty pas une réposne appropriée : "Un, cela donne le sentiment que notre seule obsession est de faire barrage au FN au lieu de répondre à la crise du pays. Deux, on sort les calculettes... c'est vraiment de la petite politique. Trois, les Français attendent une UMP qui ait le courage de ses convictions, et pas une droite qui se perd dans des propos mous. Cela signifierait une démission idéologique de la droite face au politiquement correct."

"On a besoin de tout le monde"

 

Comme le journal lui fait remarquer son silence depuis le départ de la présidence de l'UMP de Jean-François Copé, en pleine affaire Bygmalion, Wauquiez explique : "je n'aime pas la chasse à l'homme... Jean-François Copé a pris du champ et c'est une bonne chose." Concernant la solution du triumvirat Fillon-Juppé-Raffarin à la tête de l'UMP par intérim, "elle a en tout cas le mérite de l'apaisement", assure-t-il. "Mais la vraie réponse ce n'est pas la gestion du parti, c'est ce qu'on propose sur le fond", ajoute le chef de file de "la Droite sociale".

Il refuse enfin d'indiquer s'il compte se présenter comme candidat à la présidence de l'UMP lors du congrès d'octobre prochain : "Les réponses qui consistent à ressortir le bal des égo et des candidatures des uns et des autres est indécent." Enfin, vu la crise à l'UMP, le Parisien interroge le député sur son avis sur l'inéluctabilité du retour de Nicolas Sarkozy. "Ce qui est incontournable, c'est de ne pas ajouter des divisions aux divisions. On a besoin de tout le monde."

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