Polémique: Guéant parle d'un "malentendu sur le mot civilisation"
Attendu demain samedi en Martinique, Claude Guéant tente de déminer la polémique née de son propos sur les civilisations. Serge Letchimy qui l'a vivement pris à partie à l'Assemblée nationale est député-maire de Fort-de-France.
Claude Guéant, attendu samedi en Martinique pour un voyage de quatre jours aux Antilles, est revenu vendredi sur la polémique née de ses propos sur les civilisations et la très vive réaction du député martiniquais Letchimy pointant "un malentendu sur le mot civilisation".
Des éclaircissements..
"Pourquoi certains ont été éventuellement choqués de ces propos aux Antilles, c'est, je crois, parce que il y a un malentendu sur le mot de civilisation", a déclaré à l'AFP le ministre de l'Intérieur.
"Pour moi, une civilisation, ce n'est pas quelque chose qui est figé dans le passé, c'est quelque chose qui évolue, bien évidemment", a-t-il ajouté.
"Et, très clairement, la civilisation française d'aujourd'hui est meilleure que la civilisation française de l'époque à laquelle on autorisait l'esclavage, elle est meilleure que la civilisation française de l'époque où on pratiquait la peine de mort, elle est meilleure que celle à laquelle on n'avait pas le droit de vote", a détaillé M. Guéant.
Et d'insister: "Une civilisation, c'est évolutif, ça s'améliore et très franchement, aujourd'hui, je crois que la civilisation française porte très haut les droits de l'Homme, au point de les avoir fait partager par le monde entier" dans la déclaration universelle du même nom, c'est "quelque chose qui ne peut que réjouir nos compatriotes antillais".
"Quand je parle de civilisation française, je renie très clairement ce qui a pu, dans notre histoire, être pour nous une honte", a-t-il souligné.
...mais pas d'excuses
Le ministre de l'Intérieur a toutefois répété qu'il n'y avait pour lui "aucune ambiguïté dans cette affaire" assumant d'avoir "dit très clairement qu'il y a des civilisations qui sont meilleures que d'autres parce que, c'est quelque chose qui me semble devoir être partagé au regard des valeurs qui sont les nôtres en matière de droit de l'Homme".
Ces propos tenus à huis clos devant le syndicat étudiant de droite Uni, avait déclenché un tollé durant le week-end, avant d'enflammer l'Assemblée nationale mardi.
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