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Plan d'économies : l'heure du vote pour Manuel Valls

Le plan d'économies du gouvernement chiffré à 50 milliards d'euros sera présenté au vote des députés ce mardi après-midi. Les coupes dans les dépenses publiques ont suscité des critiques dans les rangs des élus socialistes. Le programme a été retouché lundi par le Premier ministre, notamment sur les petites retraites. Reste à savoir si les modifications très ciblées suffiront à rassurer le pan frondeur de la majorité.
Article rédigé par Evelyne Chatelais
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Maxppp)

Au lendemain des mesures de compromis consenties sur son plan
de stabilité, Manuel Valls va lui-même défendre ses choix mardi matin devant le groupe PS à
l'Assemblée nationale. Le vote, bien que consultatif, donnera tout de même la
température d'une majorité, belliqueuse ces derniers jours sur la
justice sociale
. A l'heure du vote, sera-t-est-elle rassemblée ? Le chef du gouvernement
a déjà remporté une première manche avec le soutien du bureau du PS.

Division mais position majoritaire au PS

Le bureau national du Parti socialiste a fini par adopter lundi une
résolution de soutien au programme de
stabilité
. L'instance s'est toutefois montrée divisée, avec 31 voix pour, 15
voix contre et une abstention. Le porte-parole du parti, Olivier Faure, a tenu
à recadrer l'issue du débat interne, "un vote clair de soutien" :

"Ce plan
d'économies, ce n'est pas le plan grec, ce n'est pas le plan espagnol, ce n'est
pas le plan italien, le plan britannique. Ce plan n'est pas non
plus le plan que propose la droite : 50 milliards pour
nous, 80 milliards pour l'UDI, 130 milliards pour l'UMP."

De
son côté, la socialiste Valérie Rabault, rapporteure générale
du budget à l'Assemblée nationale, retient le débat "constructif" de ces
derniers jours sur les petits retraités, mené en direct avec le Premier
ministre. La députée PS de Tarn-et-Garonne se montre optimiste pour le vote, après le lest lâché sur les petites retraites :

Au
Parti communiste, les dernières mesures annoncées par Manuel Valls, n'ont pas
reçu d'écho positif. Selon son porte-parole, Olivier Dartignolles :  

"Manuel
Valls a sorti du chloroforme pour endormir les députés socialistes."

Une abstention d'encouragement au centre

Si l'abstention peut être envisagée par quelques députés
UMP, elle devrait rester marginale. Bruno Lemaire parle "d'un rendez-vous
manqué, qu'il ne votera pas
". Le député UMP regrette que le gouvernement
poursuive dans la voie du déni :

"Je regrette que
le nouveau gouvernement mis en place par François Hollande poursuive dans la
voie du déni et serve une potion aussi amère que vaine à nos compatriotes."

Le président par intérim de l'UDI, Yves Jégo, estime que le plan d'économies
va dans le bons sens, mais pas assez loin. En signe "d'encouragement", les 29 élus
centristes devraient donc majoritairement s'abstenir. Selon Philippe
Vigier, le chef de file des députés UDI, il s'agit de "souligner le virage
opéré
".

Au Front national, Marine Le Pen dit ne pas être convaincue par les dernières mesures annoncée par Manuel Valls :

"Le pacte qui va être voté est un pacte avec le diable, qui met en place l'austérité comme en Italie, en Espagne et au Portugal". 

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