Passe d'armes entre Royal et Pécresse sur le bizutage
Le directeur de l'Institut commercial de Nancy veut éviter "les assimilations trop rapides" : selon Jérôme Caby, rien ne permet pour le moment d'associer "viol, alcool et week-end d'intégration" . Mais la plainte déposée par l'étudiante de 24 ans retrouvée en état de choc dimanche matin alors que sa promotion était venue passer deux jours à Grasse (LIRE NOTRE ARTICLE), relance le débat sur les pratiques menées pendant ces week-ends d'intégration.
Alcool, jeux sexistes, pratiques sexuelles à risque... Les détracteurs de ces week-ends censés donner un esprit de groupe à une promotion pointent du doigt les multiples dérapages (LIRE NOTRE ARTICLE)
_ Pourtant, depuis 1998, les pratiques de bizutage sont interdites : même si cela ne s’accompagne pas de violences, de menaces ou d’atteintes sexuelles, le simple fait "d’amener autrui, contre son gré ou non, à subir ou à commettre des actes humiliants ou dégradants lors de manifestations, ou de réunions liées aux milieux scolaires et socio-éducatifs est puni de 6 mois d’emprisonnement et de 7500 euros d’amende".
Cette loi porte le nom de la ministre déléguée à l'enseignement scolaire de l'époque : Ségolène Royal. L'ancienne candidate socialiste à l'élection présidentielle affirme que sa loi n'est pas appliquée aujourd'hui.
Faux, répond Valérie Pécresse. La ministre de l'Enseignement supérieur assure être très vigilante, rappelant avoir envoyé le 30 août dernier une lettre aux présidents d'université et
directeurs d'établissements.
_ "Je ne tolèrerai aucun manquement" affirme la ministre dans ce courrier.
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