: Vidéo Défilé de tracteurs contre l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes
Près de 3 500 personnes ont investi le centre-ville de Rennes pour protester contre le projet de transfert de l'aéroport de Nantes sur la commune de Notre-Dame-des-Landes.
FRANCE - Quelque 3 000 à 3 500 personnes, selon les organisateurs, ont manifesté samedi 10 septembre contre le projet de transfert de l'aéroport de Nantes sur la commune de Notre-Dame-des-Landes. Ils réclamaient le maintien des terres agricoles et dénonçaient bétonnage et un "projet obsolète".
Cette manifestation se tenait une semaine avant le grand rassemblement prévu samedi 17 novembre à Notre-Dame-des-Landes. Tous les organisateurs ont appelé, lors de leur prise de parole, à une "grande mobilisation" pour cete nouvelle action, alors que sur le terrain se multiplient depuis mi-octobre des heurts entre opposants et forces de l'ordre chargées de les déloger. En début d'après-midi, un cortège de manifestants suivi d'une centaine de tracteurs, a défilé dans le centre de Rennes et rejoint plusieurs centaines de personnes rassemblées sur le parvis de l'Hôtel de ville. Symboliquement, de la terre y a été déversée. "C'est de la terre qu'on veut, des gens qui peuvent en vivre, c'est pas du bitume, pas des avions", a commenté une oratrice, perchée sur la benne d'un tracteur."Halte au saccage du bocage", "La terre aux paysans", "Non à l'Ayraultport" pouvait-on lire notamment sur des banderoles accrochées sur des barrières ou sur des tracteurs.
Destruction du bocage et des zones humides
Porté de longue date par le Premier ministre Jean-Marc Ayrault, ancien maire de Nantes, le projet va couvrir "1 650 hectares, avec une surface à bitumer de 750 ha dans un premier temps", a assuré un organisateur. Encourager la disparition "de terres agricoles par la création de cet aéroport est incohérent et irresponsable", a commenté Gaëlle Rougier, conseillère régionale EELV à la région Bretagne, qui a fustigé la "destruction du bocage, de la lande, de la forêt et des zones humides"."C'est un projet inacceptable alors qu'il y a déjà un aéroport à Nantes, un à Rennes, un à Angers, un à Saint-Nazaire", a confié à l'AFP Patrick Anne, un porte-parole du Collectif 35 contre Notre-Dame-des-Landes.
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