Notre-Dame-des-Landes. Les opposants anti-aéroport ne lâchent rien
Malgré le retour des forces de l'ordre sur le site, les anti-aéroport se sont rassemblés lundi matin dès 5h30.
NOTRE-DAME-DES-LANDES - La mobilisation continue sur le site du futur aéroport de Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique). L'Acipa, la principale association d'opposants au projet d'aéroport soutenu par le gouvernement, a appelé les opposants à se rassembler dès 5 heures du matin, lundi 26 novembre. Les premières personnes sont arrivées à 5h30, selon l'AFP.
Quarante-cinq tracteurs étaient d'ores et déjà positionnés et enchaînés depuis dimanche soir autour des nouvelles cabanes construites par les opposants, au quatrième jour de très vives tensions sur ce terrain. Ces "nouvelles cabanes" de la Châtaigneraie sont devenues un lieu emblématique de la lutte car ces maisons ont été construites collectivement lors d'une grande manifestation le 17 novembre. Elles risquent désormais la destruction.
"Pas de dialogue sans retrait des forces de police"
"Nous sommes ce matin déjà 50 à 60 dans les nouvelles constructions", a indiqué à l'AFP Cyril Bouligand, un agriculteur de la Confédération paysanne, qui a dormi sur place. "Les gens arrivent en nombre", a pour sa part indiqué Sylvain Fresneau, pilier historique de la lutte et agriculteur sur place. Depuis vendredi, les forces de l'ordre, absentes lors de la manifestation massive de "réoccupation" du site le 17 novembre, sont à nouveau intervenues en nombre pour expulser puis détruire tous les lieux d'habitation qui avaient pu être reconstruits depuis une première vague de destruction en octobre.
De très vifs affrontements avaient eu lieu samedi, faisant des blessés de part et d'autre. Après avoir proposé samedi une "commission de dialogue" et un report de six mois des travaux de défrichage qui devaient commencer en janvier, Jean-Marc Ayrault a aussi fait savoir dimanche par la voix de la porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem, qu'il ne s'agissait "aucunement de revenir sur le projet d'aéroport" qui doit remplacer en 2017 celui de Nantes. Face à lui l'Acipa, mais aussi les élus opposés à l'aéroport, ont indiqué qu'il n'y aurait "pas de dialogue sans retrait des forces de police".
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