Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique) a aujourd'hui les allures d'un camp retranché. La zone d'aménagement occupée depuis presque dix ans et rebaptisée "zone à défendre" par les opposants au projet d'aéroport s'étend sur plus d'un millier d'hectares. Les occupants de la ZAD affirment vouloir s'opposer à son évacuation, y compris par la violence.Une opération à haut risqueBarricades, projectiles, pneus prêts à être enflammés sont déjà disposés aux endroits stratégiques. Une tour de guet a également été bâtie. Quelle que soit la décision du gouvernement sur le projet d'aéroport, il va falloir évacuer la ZAD par la force. On estime qu'entre 30 et 40 escadrons de gendarmes, soit 2 500 militaires, seront nécessaires pour évacuer les 300 zadistes déjà présents sur le site. D'autres pourraient les rejoindre dès qu'une date d'évacuation sera annoncée. Le gouvernement est conscient que ce sera une opération à haut risque.