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"Il n'y a plus de ZAD", pour Sylvain Fresneau, opposant historique à Notre-Dame-des-Landes

L'une des figures de la lutte contre l'aéroport se félicite de l'abandon du projet et souhaite que les terres, dont l'État est propriétaire, soient gérées par un collectif d'agriculteurs, comme dans le Larzac.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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L'éleveur et opposant historique à l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, Sylvain Fresneau, le 18 janvier 2018. (RADIO FRANCE / BENJAMIN ILLY)

"Ce n'est pas que le combat d'une vie, c'est aussi un combat citoyen", s'est réjoui jeudi 18 janvier sur franceinfo Sylvain Fresneau, éleveur laitier et opposant historique au projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, après l'annonce de l'abandon du projet. "On est des passeurs de terres et l'agriculture doit continuer, on va continuer d'élever nos vaches à Notre-Dame-des-Landes", a-t-il ajouté sur franceinfo.

Les défenseurs de la ZAD (pour "Zone à défendre", terme employé par les opposants) envisagent notamment un scénario type Larzac : l'État serait propriétaire des terres et un collectif d'agriculteurs les gérerait. "Ce serait l'idéal, ce serait l'objectif, c'est cela qu'on voudrait", a confirmé Sylvain Fresneau. Les futurs occupants sur place "ne seront plus des zadistes, car il n'y a plus de ZAD", a-t-il lancé. "Ce seraient des agriculteurs lambda".

L'évacuation des routes va se faire assez rapidement

Sylvain Fresneau, opposant au projet d'aéroport

sur franceinfo

Quant à l'évacuation des routes départementales autour de la ZAD, exigée par le Premier ministre, "cela va se faire assez rapidement. Je ne peux pas vous donner de date. Laissez-nous le temps de digérer l'information."

Le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb a demandé jeudi sur CNews à ce que les routes d'accès soient libérées "d'ici la fin de la semaine prochaine" et que cela se fasse "par la discussion et la négociation". Une réunion entre zadistes est prévue jeudi matin pour évoquer cette question.

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