Notre-Dame-des-Landes: Matignon a repris le dossier
"Non, il ne s'agit pas d'un changement de pied" , explique un proche de Jean-Marc Ayrault, "simplement ce projet ne mérite pas qu'on se balance des grenades lacrymogènes et des cocktails molotovs ".
Clairement, les images de barricades forestières ne sont pas neutres dans la décision. Mais le déclencheur est ailleurs. En fait, le Premier ministre n'a pas trop aimé l'expression "kyste " que Manuel Valls a employée pour qualifier les opposants au projet.
Pourquoi donc exciter la fronde alors que la bataille à l'UMP occupe l'intégralité de l'espace médiatique? Pourquoi remettre une pièce dans le juke-box ? Sur place, la petite phrase du ministre de l'Intérieur radicalise immédiatement les opposants. Conséquence indirrecte : Jean-Marc Ayrault est obligé de prendre le dossier à bras le corps, de nationaliser un conflit qu'il voulait cantoner au niveau régional. Jusqu'ici, il voulait éviter de donner l'image d'un ex-maire qui tiendrait à garder une main hégémonique sur le gestion de son fief. Alors, à Matignon, ses conseillers font tout pour balayer ce délicat téléscopage. "Bien sûr qu'il est ancien maire de Nantes, dit l'un d'eux, mais ça, c'est terminé, il exerce simplement ses responsabilités de Premier ministre" .
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