Nicolas Sarkozy tape sur la gauche "qui trahit l'idéal républicain"
"Je veux vous parler de la République" , assène Nicolas Sarkozy. " Cela fait plus de quarante ans que la gauche trahit l'idéal républicain." Un idéal que le candidat sortant reprend à son compte, autour des trois grandes valeurs : liberté, égalité, fraternité. "Que reste-t-il de la liberté si l'on a pas le droit de jouir des fruits de son travail ? Que reste-t-il de l'égalité si celui qui travaille a moins de droits que celui qui ne travaille pas ? Que reste-t-il de la fraternité quand le communautarisme finit par dresser les communautés les unes contre les autres ?"
Nicolas Sarkozy évoque la République comme "un système de devoirs, de responsabilités, de mérite" . "La gauche a abîmé la République avec sa démagogie. Elle l'a reniée, elle a soutenu les pédagogues qui ont détruit l'autorité des maîtres à l'école, le laxisme face à la délinquance, la dévalorisation du travail... Cette gauche, c'est le contraire de l'idéal républicain."
Contre l'héritage (futur ?) de la gauche
Au-delà de ce regard vers le passé, le président sortant a aussi évoqué longuement l'avenir, en cas de victoire de son adversaire. Il lui répond d'ailleurs indirectement sur certains point du débat d'hier soir. "Ils veulent augmenter les impôts, pas seulement des riches, mais des classes moyennes, des ouvriers, des salariés. Avec les socialistes, c'est l'argent qu'ils n'ont pas qu'ils dépensent. Leur programme, c'est un programme de récession, qui étouffera la croissance."
Particulièrement offensif, il s'inquiète une nouvelle fois d'un "retour de la crise de confiance" en Europe en cas de victoire socialiste. "Regardez simplement ce que coûte aujourd'hui à l'Espagne la perte de la confiance ! Je le dis à ceux qui n'ont pas compris la nature des crises que l'on a traversées depuis quatre ans. Ce n'est pas le moment de tenter des expériences folles, c'est le moment d'être responsable, d'être sérieux, de regarder la réalité en face. La France n'a pas le droit à l'erreur."
Et de conclure en affirmant à nouveau : "Avec la gauche, dans les années 80, il a fallu deux ans pour que la situation devienne intenable. Aujourd'hui, il faudra deux jours. Deux jours d'illusions pour des années de souffrance.Deux jours de mensonges et des années pour payer la facture. Face à la gauche, je suis le candidat de tous les Républicains qui ne veulent pas de l'impuissance pour la France."
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