Nicolas Sarkozy ne serait "pas choqué" par une publication anticipée des résultats
Nicolas Sarkozy, invité d'Europe 1, jeudi 19 avril, a affirmé qu'il ne serait "pas choqué" par une publication des résultats du premier tour de l'élection présidentielle dimanche dès 18h30, comme envisage de le faire Libération.
Nicolas Sarkozy a déclaré jeudi matin, sur Europe 1, qu'il n'était pas choqué par la possibilité que les estimations de résultats soient publiées avant 20h, et accessibles par Internet, à l'issue du premier tour de l'élection présidentielle.
Si la Commission des sondages annoncera vendredi des mesures censées empêcher la publication des estimations des résultats du premier tour de l'élection présidentielle avant 20 h, de nombreux internautes et médias menacent de le faire, dimanche, en France et à l'étranger.
"Non, franchement, ça ne me choque pas, parce que le monde est devenu un village", a réagi le président-candidat suite à une question sur ce sujet.
"Ne recréons pas une ligne Maginot. Nous avons des règles qui parfois sont datées, tout le monde le sait, c'est une forme d'hypocrisie", a-t-il estimé.
Avant d'ajouter : "Par conséquent, n'imaginons pas qu'on pourrait revenir en arrière. Je m'inscris résolument dans le 21e siècle et pas dans le 20e siècle".
"On ne va quand même pas faire une frontière numérique entre la France et tous les autres pays du monde, pour interdire les autres de communiquer avec la France !", s'est exclamé M.Sarkozy.
Le président sortant a aussi rappelé que le phénomène "existe déjà" pour certains électeurs d'Outre mer, "qui sont encore en train de voter alors qu'on a annoncé les résultats" en métropole.
La loi française interdit la diffusion des estimations de résultats avant 20 heures, heure de fermeture des derniers bureaux de vote, alors que les instituts effectuant les sondages les diffusent vers 18h30 aux rédactions et au personnel politique. Toutefois, elle ne s'applique pas aux médias qui diffusent depuis l'étranger.
En attendant, 4 Français sur 10 prévoient d'aller consulter les données si la diffusion illégale a bien lieu, même si la grande majorité (66%) pense que c'est "une mauvaise chose".
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