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Nicolas Sarkozy mercredi à La Réunion, bastion de gauche

Après François Hollande le week-end dernier, Nicolas Sarkozy se rend mercredi 4 avril à La Réunion. Une île où le chômage frôle les 30% et qui a connu, en février, des émeutes contre la vie chère.
Article rédigé par Anne Brigaudeau
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
Nicolas Sarkozy à l'île de La Réunion en 2010 (PHILIPPE WOJAZER / POOL / AFP)

Après François Hollande le week-end dernier, Nicolas Sarkozy se rend mercredi 4 avril à La Réunion. Une île où le chômage frôle les 30% et qui a connu, en février, des émeutes contre la vie chère.

Nicolas Sarkozy fait étape quelques heures mercredi à La Réunion pour son unique visite de campagne outremer, sur un territoire très marqué à gauche et ravagé par le chômage.

Une île aussi peuplée que courtisée

L'île française de l'océan Indien aura vu défiler les principaux prétendants de la course à l'Elysée : visite mouvementée de Marine Le Pen (FN) début février, de Jean-Luc Mélenchon (Front de gauche) fin mars et de François Hollande (PS) le 1er avril.

François Bayrou (MoDem) est également attendu en avril dans le plus peuplé des départements d'outre-mer (plus de 800.000 habitants)

Une visite expresse du président-candidat

Au menu très resserré du chef de l'Etat sortant : un bain de foule à son arrivée mercredi matin à l'aéroport de Saint-Denis, puis rencontre avec des élus, réunion en petit comité à Saint-Pierre.

Conclusion en fin d'après-midi avec une réunion publique à Pierrefonds, avant un retour sur Paris jeudi à l'aube pour la présentation de son programme électoral à 15h à Paris.

Une île en proie aux difficultés économiques : vie chère, chômage ...

Le président sortant débarque sur une île à peine apaisée après les nuits de violences qui ont agité la moitié de ses communes fin février. Allumée par les transporteurs routiers en lutte contre le prix de l'essence, la mèche s'est rapidement propagée pour aboutir à un mouvement dénonçant la vie chère, trois ans après des émeutes identiques qui ont secoué tout l'outre-mer.

Des mesures d'urgence ont été annoncées pour faire retomber la pression, mais la situation économique de l'île reste précaire.

Selon l'Insee, le taux de chômage y atteignait 29,5% de la population active fin 2011, dont 60% des jeunes de 15 à 24 ans.

La collectivité la plus pauvre de France

Malgré les états-généraux de l'outremer qui ont suivi la grave crise sociale de l'hiver 2009, La Réunion reste la collectivité la plus pauvre de France.

Lors de leurs tournées, les adversaires de Nicolas Sarkozy ont insisté sur le très mauvais bilan social de l'île. Jean-Luc Mélenchon a qualifié l'île de "cratère d'une France en état d'urgence sociale". Et François Hollande y a indiqué envisager un "encadrement" des prix des produits de base.

Les promesses du candidat de l'UMP

Il y a un mois, le candidat de l'UMP a donc annoncé qu'il débarquerait à Saint-Denis avec un paquet de propositions pour favoriser le "développement endogène de l'île".

Entre autres pistes, déjà largement avancées, le chef de l'Etat avait alors cité l'agriculture et une "grande faculté de médecine pour l'ensemble des francophones de la région". Ce CHU, le 30e de France, doit accueillir des étudiants à partir de la rentrée 2012.

La Réunion, un bastion de gauche

Plus encore que les Antilles, l'île de l'océan Indien fait figure de bastion de la gauche. Un sondage (Ipsos, pour le Journal de l'Île et Réunion Première, réalisé du 20 au 27 mars) créditait localement François Hollande de 39% d'intentions de vote au premier tour et de 67% au second.

Lors de la présidentielle de 2007, le chef de l'Etat y avait obtenu son plus mauvais résultat au second tour (36,43%).

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