Cet article date de plus de treize ans.

Nicolas Sarkozy maintient le cap

Dans une allocution d'une quinzaine de minutes, la première depuis les élections régionales et le remaniement, le président de la République est revenu sur les réformes en cours et à venir. Nicolas Sarkozy n'envisage pas de changer de cap et annonce que les réformes engagées vont se poursuivre. _ Principaux extraits de cette allocution :
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
  (Radio France © France Info)

La continuité

"Vous m’avez élu depuis 3 ans(...) beaucoup de réformes ont été mises en œuvre.
Rien ne serait pire que de changer le cap du tout au tout en cédant à l‘agitation propre aux périodes électorales.
Il y a des choix sur lesquels nous devons faire preuve de constance. Nous devons continuer les réformes. Arrêter maintenant ce serait ruiner les efforts accomplis. Je tiendrai mes engagements. La crise ne doit pas nous inciter à ralentir mais au contraire à aller plus loin".

L'ouverture

"Nous avons fait le choix depuis 3 ans de refuser tout sectarisme. La France a une tradition de divisions et d'affrontements parfois violents. La France n'est grande et forte que lorsqu'elle est rassemblée et unie. Je me suis engagé a ce que tous les leviers de l'État ne soit pas confisqués par un seul parti politique. C'est ma responsabilité de veiller à la pluralité des opinions et que cette pluralité soit respectée dans le choix des femmes et des hommes appelés à exercer des responsabilités. C'est l'intérêt de notre pays, c'est mon devoir de continuer sous le signe du refus de l'esprit partisan".

L’agriculture

"Je suis prêt à aller à une crise en Europe plutôt que d’accepter le démantèlement de la Politique agricole commune. Je ne laisserai pas mourir notre agriculture alors que la question de l’autosuffisance et de la sécurité alimentaire est devenue cruciale".

Les retraites

"Je sais la sensibilité du sujet. Mon devoir de chef de l'Etat est de garantir que vos retraites seront financées. Je ne passerai pas en force, le temps qu’il faut sera donné à la discussion avec les partenaires sociaux mais je vous promets qu’avant 6 mois les mesures nécessaires et justes auront été adoptées".

La sécurité

"Une action déterminée nous a permis de faire baisser le nombre des délits (..) mas nous n’avons pas jugulé la montée de la violence dans les stades, dans les transports, dans les établissements scolaires. Je suis décidé à m’engager personnellement dans la lutte contre cette violence devenue intolérable. Ceux qui attendent ou qui espèrent une réaction ferme de ma part ne seront pas déçus".

Le malaise des Français

"Le malaise que beaucoup d’entre vous ont exprimé en s’abstenant ou en choisissant des votes protestataires n’a d’autre origine que pendant trop longtemps la société française a trop cédé sur ses valeurs et ses principes qui fondent notre pacte civil et notre pacte social. Trop longtemps on a toléré que la violence pénètre a l’école, que le travail soit dévalorisé et bien, je m’y engage, il n’y aura plus aucune concession. Trop longtemps nous avons supporté des atteintes à la laïcité, les discriminations, l’irresponsabilité de certains parents qui ne s’occupent pas de l’éducation de leurs enfants, ce n’est plus supportable. Trop longtemps nous avons accepté la concurrence déloyale et le dumping social qui détruisent nos emplois, ce n’est plus supportable".

La burqa

"Le voile intégral est contraire à la dignité de la femme. La réponse c'est l'interdiction du voile intégral. Le gouvernement déposera un projet de loi d'interdiction".

La taxe carbone

"Le dumping environnemental menace nos emplois. Il serait absurde de taxer les entreprises françaises en donnant un avantage compétitif aux entreprises des pays pollueurs. Je confirme sans ambigüité notre choix d'une fiscalité écologique mais je subordonne la création d'une taxe carbone intérieure à une taxe aux frontières qui protègerait notre agriculture et notre industrie contre ceux qui continuent à polluer sans vergogne".

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.