Nicolas Sarkozy estimerait préférable d'organiser un nouveau vote à l'UMP
Proclamé
président de l'UMP par la commission des recours, Jean-François Copé a
appelé François Fillon à rejoindre ses rangs et à abandonner les
poursuites qu'il avait engagé. La médiation d'Alain Juppé avait échoué
dimanche soir, plongeant encore un peu plus l'UMP dans la crise lundi.
Le
fil de la journée, en direct :
23h12 : Un député-maire UMP du Var, Jean-Sébastien Vialatte, a annoncé qu'il avait démissionné de son poste de secrétaire départemental du parti. Le maire de Six-Fours-les-Plages explique "ne pas se reconnaître dans cette guerre des ego".
21h05 : Nicolas Sarkozy a estimé lors de son déjeuner avec François Fillon qu'il serait préférable
d'appeler les adhérents de l'UMP à voter une nouvelle fois, "pour éviter l'escalade du conflit ". L'ancien président
de la République aurait également
déconseillé à François Fillon de saisir la justice pour contester les résultats.
20h40 : Roger Karoutchi affirme que "plus des trois quarts des parlementaires " avaient confirmé leur appartenance à l'UMP et que la création d'un groupe distinct derrière François Fillon, "qui serait très peu nombreux, n'aurait pas d'impact sur la vie politique ".
20h10 : Eric Ciotti, soutien de François Fillon, souhaite que soient organisées de nouvelles élections, la démocratie interne à l'UMP ayant été, selon lui, "bafouée " : "Le seul moyen de laver cet affront est d'organiser un nouveau scrutin exemplaire qui donnera à l'équipe élue sa légitimité et qui permettra de reconstruire l'unité de toute notre famille ", explique le directeur de campagne de l'ancien Premier ministre dans une interview accordée au Figaro.fr.
19h50 : Nathalie Kosciusko-Morizet affirme que sa pétition pour revoter (jeveuxrevoter.fr) a reçu 16.000 signatures en quelques heures.
19h40 : La commission des recours de l'UMP explique ne pas avoir pris en compte les demandes de François Fillon puisqu'elles ne
faisaient "pas l'objet de griefs précis et articulés, alors même que
l'ensemble du matériel électoral (...) conservé sous main d'huissier était tenu
à l'entière disposition des candidats ".
19h31 : Luc Chatel, soutien de Jean-François Copé, à propos de l'éventuel recours en justice de François Fillon, appelle ce dernier à "tourner " ce qu'il estime être une "page peu glorieuse " de l'histoire de l'UMP. "Les Français en ont assez de nous regarder tous les soirs
nous écharper, ils en ont assez d'avoir la droite la plus bête du monde" , a-t-il déploré sur France Info.
19h23 : "Je ne veux pas
qu'on coupe l'UMP en deux ",
déclare Nathalie Kosciusko-Morizet (députée UMP de Longjumeau (Essonne),
qui
déplore aussi l'éventualité d'un recours à la voie judiciaire.
19h20
: Le député UMP de Paris
pro-Fillon Philippe Goujon confirme que les partisans de l'ex-Premier
ministre discuteront de la création d'un groupe parlementaire distinct à
l'Assemblée mardi, "en raison de la bunkérisation de Jean-François
Copé ".
18h37 : David Douillet,
député pro-Fillon, et Marc Le Fur, député pro-Copé, lancent un appel
co-signé par une cinquantaine d'autres parlementaires contre la scission
du groupe UMP et un recours en justice contre l'élection de
Jean-François Copé.
18h34 : Roger Karoutchi, directeur de
campagne de Jean-François Copé, estime que François Fillon devrait "*accepter
la main tendue du président (-de l'UMP-)", arguant notamment qu'il y
aurait "suffisamment de travail pour tout le monde* ".
**18h24
* : "Je pense que rien n'est réglé* ", estime Alain Juppé à
propos de la proclamation de Jean-François Copé à la présidence de
l'UMP.
18h15 : Ce n'est pas la première fois que la droite
républicaine française se déchire. Sous la Ve
République, les affrontements internes à droite, au sein des partis ou
entre RPR
et UDF, ont été nombreux : flash-back avec France
Info.
18h13 : L'équipe
Fillon annonce qu'elle se réunira mardi matin à 9h30 pour évoquer "*toutes
les solutions qui s'offrent aux soutiens de François Fillon " pour
déterminer une conduite à tenir à l'issue de l'annonce de la commission
des recours, "illégitime* ", sans exclure ni la voie judiciaire, ni
de reconvoquer les militants UMP aux urnes. Ou la formation d'un
nouveau groupe parlementaire.
18h10 : Jérôme Chartier, le
porte-parole de François Fillon, annonce que François Fillon se "*réserve
tout moyen " pour obtenir un "suffrage sincère et efficace", en
assurant qu'il ne se "fera jamais l'artisan de la division de l'UMP* ",
quand bien même la proclamation de la victoire de Jean-François Copé
par la commission des recours montrait que "l'UMP s'est transformée
en Fort Chabrol ", mais qu'il ne lui sera pas possible de "faire
confiance à une présidence de l'UMP qui n'est pas investie de façon
légitime ". Jérôme Chartier assure que ce n'est pas une "question personnelle " mais une "question de principe ".
18h03 : François Fillon, dans un communiqué,
conteste une deuxième fois les résultats : il conteste un "coup de
force" de Jean-François Copé.
18h02 : Patrick Balkany,
député des Hauts-de-Seine et soutien de Jean-François Copé, se réjouit
de la "fin d'un feuilleton ".
17h44 : Jean-François
Copé s'engage à organiser des primaires ouvertes pour l'élection
présidentielle de 2017 et assure que jamais il ne s'alliera
électoralement avec l'extrême droite.
17h43 : Jean-François
Copé appelle tous les élus de l'UMP à s'unir face à la gauche, aspirant
à une "opposition solide, rassemblée ". Il appelle François
Fillon à rejoindre l'équipe qu'il formera à la tête du parti, assurant
que l'UMP avait besoin de lui et qu'il ne pouvait "imaginer que
François Fillon continue ses poursuites contre son propre parti, contre
sa propre famille politique ".
17h30 : La commission des
recours déclare Jean-François Copé vainqueur à l'UMP par 952 voix
d'écart, comptant 86.911 voix pour le candidat Copé et 85.959 pour le
candidat Fillon, après avoir annulé les résultats contestés de
Nouvelle-Calédonie et ceux notamment des premiers et troisième bureaux
des Alpes-Maritimes.
17h09 : Roland Chassain, maire UMP
des Saintes-Maries-de-la-Mer (Bouches-du-Rhône), lance une pétition pour que Nicolas Sarkozy devienne le
président de l'UMP, assisté par les rivaux Copé et Fillon qui en
seraient co-présidents. Pour le maire, il faut que "l'UMP s'unisse
pour ne pas alimenter le Front nationa l".
16h32 : Dans
un courrier qu'ont pu se procurer nos confrères de RTL, l'avocat de
François Fillon met en cause la composition de la commission des
recours, qui doit rendre sa décision à 17h, et lui demande de se
déclarer incompétente, au motif que six de ses neuf membres ont soutenu
l'un ou l'autre des candidats (4 pro-Copé, 2 pro-Fillon) :
[Mémoire
CNR](http://www.scribd.com/doc/114452745/Memoire-CNR "View br / Mémoire CNR on Scribd")
15h46 : Dominique Paillé, l'ex-porte-parole adjoint
de l'UMP, accuse Jean-François Copé de se comporter comme l'avait fait "Bokassa ",
empereur auto-proclamé de Centrafrique.
15h34 : L'UMP
annonce qu'elle demandera dans la soirée en référé à la justice de
retarder la saisie à titre conservatoire des données électorales. Le
clan Copé souhaite que la saisie intervienne après la fin des travaux de
la commission des recours. Selon l'avocat des copéistes, une telle
saisie "paralyserait l'activité du parti ".
15h26 :
L'UMP annonce qu'elle va demander à la justice de retarder la saisie des
données électorales.
**14h55
* : Le député-maire de Nice, Christian Estrosi, soutien de François
Fillon, demande qu'un nouveau vote des militants soit organisé. "Soyons
responsables et revotons* ", déclare le secrétaire général de
l'Association des amis de Nicolas Sarkozy.
14h43
: François Fillon sort du 77, rue de Miromesnil après un déjeuner de
plus d'une heure avec Nicolas Sarkozy, qui, selon son entourage, est "*très
préoccupé " par la crise de l'UMP mais n'interviendra pas
publiquement. Un proche de l'ancien Premier ministre assure que
l'ambiance pendant le déjeuner était "détendue, décontractée,
empreinte de confiance réciproque ". Nicolas Sarkozy n'aurait ni "encouragé* ",
ni "découragé " François Fillon dans ses démarches.
14h05
: Nathalie Kosciusko-Morizet estime que l'élection est "ratée et
douteuse ". Il faut donc repartir à zéro et refaire le vote. Elle a
lancé une pétition sur internet http://jeveuxrevoter.fr/
13h45 : La scission
encore évoquée à l'Assemblée. Le député pro-Fillon Michel Piron a
déclaré qu'il excluait "de rester dans une UMP qui serait présidée
par un président contesté et contestable ", en n'écartant pas
l'hypothèse de la formation d'un groupe filloniste autonome à
l'Assemblée nationale.
13h15 : Le trésorier démissionnaire
du parti, le filloniste Dominique Dord, explique sa décision par son
refus de cautionner "une utilisation abusive des moyens de l'UMP" par
les copéistes. Il dénonce, dans un communiqué, un "mélange des genres
effaran t" et des "moyens de communication du parti mobilisés au
seul profit " du député-maire
de Meaux. "Dans n'importe quelle
élection , ajoute-t-il, le juge annulerait le scrutin. "
12h58
: La commission nationale de recours de l'UMP proclamera
"dans l'après-midi" le nom du vainqueur de l'élection à la présidence.
C'est l'entourage de Jean-François Copé qui donne cette information.
12h47
: Nicolas Sarkozy et Jean-François Copé ont eu "une longue et
chaleureuse conversation téléphonique" lundi à 11h30, soit avant le
déjeuner que l'ancien chef de l'Etat doit avoir avec François Fillon.
12h40 : Bataille aussi
autour du travail de l'huissier ce matin. L'avocat de François Fillon
dit que la direction de l'UMP "a refusé d'exécuter la décision de
justice" . Faux, a répondu Jérôme Lavrilleux, bras droit de
Jean-François Copé. "Il n'y a pas eu de demande de saisie de
documents, ce n'est pas ce que l'huissier nous a demandé. Le matériel
est déjà sous scellés" et "tous les débats de la commission sont
enregistrés, sous contrôle d'huissier" .
12h30
: Les journalistes présents devant le siège de l'UMP ont interrogé à
sa sortie un huissier, qui a déclaré que son rôle était de "mettre
sous scellés le matériel électoral pour permettre aux deux parties d'y
avoir accès de manière contradictoire".
12h24 :
Dominique Dord, pro-Fillon, annonce sa démission du poste de trésorier
de l'UMP.
12h10 : Un huissier est venu ce matin au siège de
l'UMP, selon Annaig
Haute, la journaliste de France Info présente rue de Vaugirard. L'homme a
placé
des documents sous scellés et a évoqué une ambiance "correcte et
courtoise ".
12h05 : L'huissier a quitté les locaux de
l'UMP, selon un journaliste de France 2.
L'huissier envoyé par #Fillon quitte l' #UMP #Copé #CongrèsUMP pic.twitter.com/QLAX3dGS
— Guillaume Daret (@GuillaumeDaret) November 26, 2012
11h55 : L'avocat de François Fillon affirme sur BFM TV que
l'huissier arrivé au siège de l'UMP s'est vu refuser l'accès à des
documents de
vote.
11h22 : Les critiques en
provenance de l'UDI continuent de fuser. Dominique
Paillé, conseiller du président Jean-Louis Borloo, a accusé
Jean-François Copé de
se comporter "comme le faisait Bokassa ", empereur
auto-proclamé de
Centrafrique. "Tout est monté pour confirmer ce sacre "
a-t-il lancé
sur RFI.
10h50
: L'équipe de François Fillon envoie des
huissiers au siège de l'UMP. Dans le cadre de la procédure judiciaire,
elle a annoncé qu'elle demandait la "saisie à titre
conservatoire" des données de l'élection du président de l'UMP le 18
novembre. François Fillon a obtenu ce lundi une ordonnance du tribunal
de Paris.
> Lire Quel recours judiciaire
pour François Fillon ?
10h20
: Jean-François Copé juge qu'"on ne doit pas instrumentaliser
Nicolas Sarkozy ". Le président proclamé du parti, qui affirme avoir
des "contacts très fréquents" avec l'ex-chef de l'Etat.
Nicolas Sarkozy va déjeuner à Paris ce lundi midi avec François Fillon.
10h05
: Le député Benoist Apparu, proche d'Alain Juppé, appelle au sursaut de
ses collègues à l'Assemblée nationale. "Non pas en faveur de
l'un ou de l'autre. Le sujet ce n'est plus Copé ou Fillon, c'est l'UMP."
09h29 : La commission
des recours de l'UMP a repris ses travaux ce lundi matin. Elle pourrait
annoncer dès aujourd'hui le nom du vainqueur du scrutin du vote du 18
novembre. Chargée de trancher les litiges, elle a été saisie tour à tour
par les deux rivaux et a déjà siégé toute la journée de dimanche.
09h02
: Pour Claude Guéant il n'est "pas exclu que Nicolas Sarkozy
fasse un communiqué pour dire qu'il faut mettre un terme" à la
guerre à l'UMP. Mais "je doute qu'il plonge dans la mêlée" a
ajouté l'ancien ministre de l'Intérieur et soutien de François Fillon,
sur Europe 1.
08h55 : "L'UMP n'existe
plus. L'UMP, c'est terminé!" , s'est exclamé Marine Le Pen sur
France 2. La présidente du Front national estime que quel que soit le
résultat, "celui qui dirigera l'UMP n'aurait aucune légitimité" .
08h48
: Jean-François Copé rejette la proposition d'un nouveau vote. *"Quand
j'entends dire on va faire revoter, puisque c'est la nouvelle mode, je
rappelle quand même le risque que ça représente, il y a six mois de
campagne"* prévient le maire de Meaux sur BFMTV.
08h42 : Nicolas Sarkozy?
"C'est à lui de jouer !" prévient Alain Juppé, interrogé
sur RTL sur le rôle de l'ancien Président. "Je lui ai parlé, hier ou
avant-hier, mais c'est à lui d'exprimer ses intentions"
08h40
: Christian Estrosi, soutien de François Fillon demande aussi sur
twitter que l'on revote.
La solution @juppealain a été volontairement mise à mal, je veux que l'on redonne la parole aux militants. Seuls eux peuvent nous aider #UMP
— Christian Estrosi (@cestrosi) November 26, 2012
08h35
: Le centriste Jean-Louis Borloo constate que l'UMP est affaibli et
place son parti en première ligne. "C'est le devoir de l'UDI
d'incarner le leadership de l'opposition " a-t-il lancé sur France
Inter.
08h27 : Nathalie
Kosciusko-Morizet, qui n'a soutenu ni Fillon ni Copé, lance une
pétition pour demander à revoter à l'UMP.
Le résultat de l'élection est trop incertain. Il est contesté. Nous devons revoter. Pour cela, signez mon appel : http://t.co/KdatOcjJ
— N. Kosciusko-Morizet (@nk_m) November 26, 2012
08h10
: Bruno Le Maire demande que le futur président de l'UMP ne soit pas
candidat aux primaires pour la présidentielle de 2017 pour résoudre la
crise au sein du parti.
07h50 : Pour Alain Juppé, recourir à
la justice comme le veut François Fillon "aggraverait la fracture "
à l'UMP. Sur RTL, l'ancien
premier ministre a évoqué l'échec de sa médiation. "J'ai fait
ce que j'ai pu et je ne tiens pas aujourd'hui a designer un coupable ".
La réunion dimanche avec Jean-François Copé et François Fillon s'est
déroulée dans une ambiance "très tendue, parfois le ton est même un
peu monté ".
07h25 : De retour de Chine, Nicolas
Sarkozy doit déjeuner lundi midi avec François Fillon, d'après
l'entourage de l'ex-Premier ministre.
07h00 : Les députés
pro-Fillon sont appelés à se rassembler mardi pour évoquer l'idée d'une
scission ou non à l'Assemblée nationale. Le chef de file des députés
UMP, Christian Jacob, y voit un grand danger.
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