Nicolas Sarkozy dévoile ses mesures pour l'outre-mer
C'est un véritable catalogue que Nicolas Sarkozy a présenté ce vendredi, à l'issue du premier conseil interministériel consacré à l'outre-mer, qui clôt les états-généraux. Dix mois après la crise sans précédant qui a frappé principalement la Guadeloupe, la Martinique et la Réunion.
Au total, 137 mesures doivent favoriser le développement économique et lutter contre la vie chère dans les collectivités d'outre-mer. Elles seront appliquées sur plusieurs années et leur coût total n'a pas été chiffré (lire notre article sur le détail de ces annonces). “La crise que nous avons traversée nous a obligés à repenser une relation entre l'outre-mer et la métropole. Nous avons beaucoup travaillé et nous avons réussi à dégager une feuille de route claire”, a estimé le chef de l'Etat en détaillant ces mesures devant un parterre d'élus, de chefs d'entreprises et d'acteurs sociaux ultramarins.
_ “Ce premier conseil interministériel n'avait pas pour ambition de régler tous les problèmes (...) mais je crois pouvoir dire en reprenant le mot célèbre de Félix Eboué que nous avons joué le jeu”", a conclu Nicolas Sarkozy.
Dans son catalogue, le président a notamment annoncé un durcissement du droit de la concurrence pour “faire la vérité sur les prix”, une enveloppe de 40 millions d'euros par an pour développer les filières agricoles locales, des aides aux petites et moyennes entreprises locales, un soutien à l'hôtellerie et au tourisme.
_ Il a également décliné des mesures en faveur de la formation et la lutte contre l'illétrisme et en faveur de la santé. Enfin, il a souhaité renforcer la place des ultramarins dans la fonction publique locale.
L'une des principales annonces est le passage de la secrétaire d'Etat à l'outre-mer, Marie-Luce Penchard, au rang de ministre de plein droit, mais tout en restant sous la tutelle du ministre de l'Intérieur, Brice Hortefeux (lire notre article sur cette promotion). “C'est une ère nouvelle qui va prendre en considération la richesse et la diversité de l'Outre-mer.”, a déclaré Marie-Luce Penchard.
Le président PS du conseil général de Martinique, Claude Lise, reconnaît que Nicolas Sarkozy a su poser le bon diagnostic sur les problèmes de l'outre-mer, mais il estime que les mesures ne sont pas à la hauteur des attentes : “Je n'ai pas entendu, pour beaucoup de ces mesures, les moyens qui les accompagneraient. Nos territoires respectifs ont besoin d'un véritable plan de sauvetage, et j'attends des mesures concrètes de relance”. Le collectif LKP, qui avait boycotté les états-généraux, a estimé par la voix de son porte-parole, Elie Domota, que “la montagne [n'avait] même pas accouché d'une souris, c'était une grossesse nerveuse”.
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