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Nicolas Sarkozy dénonce le manque de "cohérence" du choix pro-Hollande de François Bayrou

Invité d'Europe 1, vendredi 4 mai, Nicolas Sarkozy a estimé que le choix personnel de François Bayrou en faveur de François Hollande manque de "cohérence", tout en soulignant que cette décision montre une certaine "constance", en rappelant 2007.
Article rédigé par Francetv 2012
France Télévisions
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Temps de lecture : 2 min
Nicolas Sarkozy sur Europe 1, vendredi 3 mai (LIONEL BONAVENTURE / AFP)

Invité d'Europe 1, vendredi 4 mai, Nicolas Sarkozy a estimé que le choix personnel de François Bayrou en faveur de François Hollande manque de "cohérence", tout en soulignant que cette décision montre une certaine "constance", en rappelant 2007.

Nicolas Sarkozy a estimé, vendredi 4 mai sur Europe 1, que le choix de François Bayrou de voter François Hollande au second tour de la présidentielle manque de "cohérence" par rapport à sa volonté de maîtrise des déficits publics et d'adoption d'une règle d'or de retour à l'équilibre budgétaire.

Cette décision personnelle constitue-t-elle une "mauvaise surprise" pour lui ? Le président-candidat a d'abord déclaré que ce choix dénotait une certaine "constance", avant de rappeler que dans l'entre-deux-tours de 2007, M. Bayrou "avait indiqué qu'en aucun cas il ne voulait voter pour moi (...), ce qui ne m'avait pas empêché d'emporter l'élection".

"Deuxième remarque", a ajouté le candidat de l'UMP, "il a indiqué qu'après avoir bien réfléchi il allait voter François Hollande et il poursuit 'qui conduira le pays à la faillite au mois de février'. C'est sa logique, on a du mal à y retrouver une certaine cohérence".

"Un homme qui a perdu en un quinquennat la moitié de ses électeurs"

"L'essentiel", c'est que "la quasi totalité des élus qui soutiennent François Bayrou m'ont rejoint, je les en remercie, pour le reste chacun est libre d'exprimer le vote de son choix", a encore dit M. Sarkozy.

Interrogé sur les attaques du Béarnais, qui l'a notamment accusé de s'être "livré à une course-poursuite à l'extrême droite" rompant avec les valeurs du gaullisme et du centre, le président sortant a répondu : "Je comprends qu'il y ait un peu d'amertume de la part d'un homme qui a perdu en un quinquennat la moitié de ses électeurs sans avoir à gouverner".

Il a assuré n'avoir pas été informé de la décision de M. Bayrou.

"La seule chose qui compte c'est 40 millions de Français"

"Je n'ai pas voulu de contact (...), je n'ai pas voulu de marchandage, je n'ai pas voulu de discussion, parce que moi ce qui m'intéresse", a-t-il enchaîné, "c'est de parler aux électeurs de François Bayrou".

"Qu'est ce qu'ils disent les électeurs de François Bayrou ? 'On veut pas que la France soit l'Espagne, on veut pas de faillite, on veut pas déficit, on veut la règle d'or'. Qu'est ce que dit François Hollande ? 'En aucun cas la règle d'or ! On va créer 60 000 postes de fonctionnaires en plus et je ne réduirai pas les dépenses'. François Bayrou en tire la conséquence qu'il faut voter pour le candidat qui dit le contraire de ce qu'il a proposé", a poursuivi le chef de l'Etat.

Et de conclure : "Je ne pense pas que ça ait une plus grande importance que cela, la seule chose qui compte c'est 40 millions de Français dimanche prochain".

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