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Nicolas Sarkozy défend le RSA et recadre Wauquiez

Le porte-parole du gouvernement, François Baroin, a rapporté les propos du chef de l'Etat, ce matin lors du Conseil des ministres : il a défendu le bilan "exceptionnel" du RSA, et demandé à chacun de ses ministres de rester dans son secteur. _ Une pierre dans le jardin de Laurent Wauquiez, dont les récentes déclarations sur le RSA ont déplu, jusque dans les rangs de la majorité.
Article rédigé par franceinfo
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  (Radio France ©REUTERS/Thierry Zoccolan)

Toujours selon le compte-rendu de François Baroin, Nicolas Sarkozy a tenu ce matin à défendre le "bilan exceptionnel" du Revenu de Solidarité Active : ce dispositif, imaginé et mis en place par Martin Hirsch, est "un bouclier social, un instrument de lutte contre la pauvreté", a dit le chef de l'Etat.
_ Et si une réflexion sur l'efficacité des dispositifs d'insertion est "toujours pertinente" et nécessaire, le président de la République a rappelé qu'elle a été confiée à l'ancien ministre Marc-Philippe Daubresse : il est chargé d'un rapport sur l'amélioration de l'insertion économique des bénéficiaires du RSA.

Autrement dit : chacun doit rester dans son rôle. Nicolas Sarkozy a demandé à chacun des membres du gouvernement de "rester dans son secteur" . Avec cette précision, qui découragera probablement certaines velléités de prise de parole : "lorsqu'on prend une initiative, on doit toujours se demander si ça va dans le sens de
l'intérêt collectif". Le président a également réaffirmé "l'absolue priorité de rassembler la société" et la nécessité de ne pas y
"pousser les divisions".

Les propos de Laurent Wauquiez dénonçant "les dérives de l'assistanat", et sa proposition de conditionner l'octroi du RSA à l'accomplissement de cinq heures hebdomadaires de travail social avaient en effet divisé jusque dans les rangs du gouvernement. Roselyne Bachelot, dès lundi, et surtout François Fillon hier avaient fait connaître leurs réserves, voire leur irritation.
Le ministre des Affaires européennes avait eu beau dire qu'il s'était exprimé en tant que chef de file de "La droite sociale", et non en tant que membre du gouvernement, le chef de l'Etat et son Premier ministre se seraient bien passés de ce débat sur le RSA.
Débat clos, au moins provisoirement, par la mise au point de ce matin.

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