Nicolas Sarkozy a estimé que créer des postes dans l’Education est "irresponsable"
En déplacement dans la Vienne sur le thème de l'école, Nicolas Sarkozy a jugé jeudi 5 janvier que l'ambition de recréer des postes dans l'Education nationale était "irresponsable", compte tenu de la situation financière de la France.
C'est une manière pour le président de la République de dénoncer implicitement le projet porté par François Hollande. Nicolas Sarkozy a présenté ses vœux jeudi aux acteurs de l'éducation, de l'enseignement supérieur et de la recherche, sur le site du Futuroscope, à Chasseneuil-du- Poitou (Vienne). Il en a profité pour dénoncer le projet de François Hollande de récréer des postes dans l'Education.
"Je veux le dire comme je le pense : imaginer la recréation de postes dans l'Education nationale, c'est irresponsable, compte tenu de la situation financière de notre pays", a affirmé M. Sarkozy devant quelque 2.000 personnes.
"Faire mieux avec les mêmes moyens"
François Hollande a annoncé lors de la primaire socialiste cet automne qu'il comptait créer 60 000 postes dans l'Education nationale (enseignants et autres) sur cinq ans, s'il était élu président. Une proposition qu'il a confirmée depuis, notamment fin novembre au Salon de l'éducation.
"La paupérisation est un problème immense pour la société française. Il faut continuer à réévaluer la condition enseignante", a poursuivi le chef de l'Etat.
"Mais réfléchissez en tant que citoyen. Si nous augmentons le nombre d'enseignants, est-ce que vous croyez que la société française aura les moyens de faire l'augmentation du nombre d'enseignants et la revalorisation des enseignants ? Personne ne peut croire une minute que ce sera possible. Quant à moi, l'orientation est claire, c'est la revalorisation de la condition enseignante qui est la priorité", a-t-il martelé.
M. Sarkozy a également estimé qu'"en matière scolaire - toutes les études le prouvent - la question n'est pas celle des moyens, qui ont augmenté de 80% ces trente dernières années, la question c'est d'oser le changement".
"Dans la situation financière qui est la nôtre, nous devons et nous pouvons, dans l'Education nationale comme dans les autres services de l'Etat, faire mieux avec les mêmes moyens et ce n'est pas impossible", a-t-il ajouté.
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