Nicolas Sarkozy a entamé sa tournée d’adieux, après avoir appelé son camp à l’unité pour les législatives
Mardi 8 mai, Nicolas Sarkozy a commencé à faire ses adieux lors des cérémonies du 8 mai auxquelles avait été convié François Hollande. Le président sortant ne participera pas à la campagne des législatives. Il a appelé son camp politique à l'unité.
Finir son mandat avec dignité. Nicolas Sarkozy a assisté, mardi 8 mai, à sa dernière cérémonie officielle, durant laquelle il a invité le président élu François Hollande à se recueillir avec lui devant la tombe du soldat inconnu, sous l'Arc de Triomphe, à Paris.
Entre temps, l'actuel chef de l'Etat a confirmé qu'il se retirera de la vie politique. Selon Franck Louvrier, qui a été chargé de la communication à l'Elysée pendant cinq ans, il va renouer avec son ancien métier. "Il est avocat, a-t-il expliqué au Parisien. Il va reprendre son cabinet."
Appel à l'unité
Dans les prochains jours, il commencera à chercher des bureaux dans Paris, comme l'ont fait ses prédécesseurs après avoir quitté l'Elysée.
Le chef de l'Etat devrait toutefois commencer par prendre du repos au cap Nègre, dans la résidence de Carla Bruni dans le Var, une fois la transition achevée, après une campagne épuisante. "Si j'avais pu, je serai parti demain", a-t-il confié au Parisien qui le rapporte dans son édition de mardi.
Lundi en début d'après-midi, Nicolas Sarkozy a réuni à l'Elysée les membres de son comité stratégique de campagne, ministres et responsables de l'UMP, pour évoquer les prochaines élections législatives.
Parmi eux, le Premier ministre François Fillon, le secrétaire général de l'UMP Jean-François Copé, les ministres Xavier Bertrand, François Baroin, Valérie Pécresse, Bruno Le Maire et Claude Guéant, l'ex-Premier ministre Jean-Pierre Raffarin, ainsi que les représentants des principaux courants du parti.
"Le chef quand il perd, il est normal qu'il se retire"
Nicolas Sarkozy a indiqué qu'il n'exercerait ni "responsabilités opérationnelles" à l'UMP, ni mandats électifs. Surtout, il a exhorté les responsables du parti à "l'unité" pour les législatives de juin.
"Je perds de peu mais j'ai perdu, a-t-il dit, selon le récit d'un des participants. Le chef quand il perd, il est normal qu'il se retire. J'aurai toujours ma carte à l'UMP, je continuerai à être membre de la famille, à l'aider mais pas à une place de responsable opérationnel".
"La famille UMP se trouvera un nouveau chef" après les législatives, a-t-il ajouté, selon la même source.
Adieux des dirigeants étrangers
C'était "une réunion émouvante" et Nicolas Sarkozy était "serein et digne. Il a insisté sur sa quiétude" et "sur le fait qu'il était heureux", a affirmé une autre source.
Le président sortant avait indiqué dès dimanche soir qu'il ne conduirait pas la bataille de la droite pour les scrutins de juin et qu'il ne se représenterait pas à une élection présidentielle. Ce qui ne l'empêchera pas de garder un œil sur la vie politique.
Tout au long de la journée de lundi, les dirigeants étrangers, à commencer par Angela Merkel, David Cameron et Barack Obama, lui ont fait leurs adieux.
Retraite assurée
Une fois ses fonctions quittées dès le 15 mai, Nicolas Sarkozy touchera une retraite confortable et des avantages en nature importante, rapporte le magazine Challenges mardi.
En termes financiers, son indemnité s'élèvera à 6000 euros bruts mensuels, auxquels il faudra ajouter 11 500 euros net par mois s'il décide de siéger au Conseil constitutionnel. Ce que ne désire pas le président sortant.
De plus, Nicolas Sarkozy pourra se déplacer en première classe sur le réseau SNCF à volonté, grâce à une carte illimitée, ainsi que sur tous les vols Air France, en classe affaires. S'il se rend à l'étranger, l'ambassadeur de France sera chargé d'assurer son hébergement.
Un logement meublé et équipé est mis à sa disposition. Deux fonctionnaires de la police nationale sont chargés de sa protection. Enfin, sept collaborateurs assureront ses tâches administratives.
Coût de l'ensemble du dispositif, selon René Dosière, député PS spécialisé dans les finances publiques, environ 1,5 million d'euros par an.
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